A Poitiers, des plaques de rue du centre-ville renommées aux noms des dirigeants du Hamas
Parmi les noms affichés aux coins des rues figurait celui d’Ahmed Yassine, le fondateur historique du mouvement islamiste.
Dans le centre-ville de Poitiers, les riverains ont pu les observer tôt ce jeudi matin. Plusieurs plaques de rue ont été renommées aux noms de dirigeants du Hamas, via des collages, avant que la préfecture de Vienne ne saisisse le procureur de la République de Poitiers pour « apologie du terrorisme »dit-elle aujourd’hui.
Parmi les noms affichés des membres du mouvement islamiste pro-palestinien figurait celui d’Ahmed Yassine, son fondateur historique. Selon la préfecture, l’initiative a été soutenue par le mouvement de jeunesse communiste du département, la MJC 86. Celui-ci aurait relayé l’action sur les réseaux sociaux, la qualifiant de « les rues de la résistance ».
Déni de la MJC
De son côté, la MJC 86 a démenti dans la matinée avoir été informée du fait que le nom d’Ahmed Yassine figurait parmi ces collages sauvages. « Le MJCF et le MJCF 86 n’ont jamais soutenu les massacres commis par le Hamas le 7 octobre et cette action ne fait pas exception »» ont affirmé ses dirigeants sur leur compte Facebook. « Nous ne partagerons jamais ni les actions ni le projet politique du Hamas. »
Sans attribuer clairement l’initiative, la MJC 86 laisse également entendre que cette action consisterait, en réalité, à remplacer les noms de rues « par les noms de résistants palestiniens, notamment à l’occasion de la manifestation nationale à Lannemezan (Hautes-Pyrénées) pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah (militant marxiste pro-palestinien d’origine libanaise, condamné à la réclusion à perpétuité en France pour complicité de l’assassinat de deux diplomates à Paris en 1982, NDLR) ce samedi 26 octobre. »