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à Philadelphie, un bus de Républicains contre Trump

Les Républicains contre Trump en bus, en tournée dans les États clés de Pennsylvanie et du Michigan.

Une soirée country américaine. Un spectacle politique fait de bons mots, d’improvisations, mais aussi d’analyses sérieuses, devant un public cultivé et acquis. Jeudi 17 octobre, le théâtre des arts vivants de Philadelphie (Pennsylvanie) affichait complet pour une manifestation de résistance anti-Trump, organisée par le site conservateur Le rempart. Sur scène, ont évoqué en toute complicité le vétéran Bill Kristol – qui fut longtemps l’incarnation des faucons néoconservateurs – ainsi que Sarah Longwell et Tim Miller, bons clients des chaînes d’information, une nouvelle génération marquante et insaisissable entre expertise et activisme.

Dans la salle, plus de 200 personnes ont approuvé les plaisanteries à l’encontre de l’ancien président, redevenu candidat. Tous ne venaient pas de cette Pennsylvanie contestée, offrant dix-neuf voix électorales à son vainqueur le 5 novembre. Il y avait aussi des passagers d’un bus s’apprêtant à traverser l’État avant de se diriger vers le Michigan. Des passagers rassemblés par les républicains contre Trump, une initiative menée par Sarah Longwell et financée par un comité d’action publique bien doté. Elle vise à diffuser les témoignages d’électeurs républicains qui ont voté pour Donald Trump par le passé, mais qui ont aujourd’hui décidé de le bloquer. Les républicains contre Trump consacrent plus de 10 millions de dollars (9,2 millions d’euros) à cette seule campagne en Pennsylvanie.

« La Pennsylvanie est le facteur décisif, le pivot de tous les pivots, résume Sarah Longwell, qui mène également des études qualitatives auprès d’indécis. Kamala Harris a réussi à percer parmi les électeurs indépendants, qui avaient massivement rejeté les candidatures de Trump et de Biden. Aujourd’hui, beaucoup se demandent s’ils se sentent suffisamment à l’aise avec elle, si elle n’est pas la progressiste de San Francisco qu’incarne Donald Trump. »

Un sentiment de déconnexion

Ces conservateurs modérés et indépendants auront un certain poids le 5 novembre. Alors qu’elle s’était déjà retirée des primaires républicaines, Nikki Haley, la dernière rivale de Donald Trump, a obtenu 16,4% des voix dans cet Etat. Soit environ 159 000 bulletins, alors que la Pennsylvanie est tombée face à Donald Trump pour seulement 44 000 voix en 2016, avant que Joe Biden ne l’emporte, quatre ans plus tard, avec une marge de 80 000 voix.

Les témoignages des passagers des bus, venus de tout le pays, dressent un tableau plus large : ceux des républicains qui s’opposent au mouvement trumpiste MAGA (Make America Great Again). Kyle Sweetser, 35 ans, en est l’incarnation. Il vient de Mobile, en Alabama. Il vit dans une zone isolée, au point qu’il lui incombe d’entretenir le chemin de terre, souvent inondé, qui relie les maisons dispersées. « Nous ne nous sentons pas trop connectés au reste du pays »il sourit. Kyle Sweetser possède sa propre entreprise de construction. Il a neuf armes, « plus que les membres de ma famille ».

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Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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