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À Philadelphie, les électeurs afro-américains divisés sur la candidature de Kamala Harris

La dimension raciale est désormais centrale dans la campagne présidentielle américaine, après les attaques des républicains sur les origines afro-indiennes de Kamala Harris. Il reste encore beaucoup à faire à la vice-présidente pour remobiliser l’électorat afro-américain, plus abstentionniste.

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La candidate démocrate à la présidentielle Kamala Harris s'exprime lors d'un rassemblement de campagne à West Allis, dans le Wisconsin, le 23 juillet 2024. (DOMINIC GWINN / MIDDLE EAST IMAGES)

Depuis l’arrivée de Kamala Harris, remplaçante de Joe Bien dans le camp démocrate, ses détracteurs républicains multiplient les attaques sur son genre, mais surtout sur ses origines afro-indiennes. Celle qui se présente comme l’outsider du scrutin de novembre aura pourtant fort à faire pour ramener l’électorat noir, plus abstentionniste, aux urnes. Exemple à Philadelphie, ville où plus de 40% de la population est afro-américaine.

« J’ai été déçu par les États-Unis »Lawrence se confie, casquette sur la tête. Ce vétéran américain, qui a servi en Irak et en Afghanistan, parle d’années de division dans son pays, à cause du sexe, de la race, de l’orientation sexuelle. « Depuis la semaine dernière, Kamala Harris a commencé sa campagne… Devinez quoi ? J’ai trouvé « L’espoir que l’Amérique puisse s’unir. » Lawrence évoque la carrière de Kamala Harris : d’abord procureure générale de Californie, puis vice-présidente des États-Unis. Pour lui, c’est une réussite américaine : « Elle représente un certain groupe démographique, ce qui est important. Cela ne fait que renforcer ce qui fait la grandeur de l’Amérique. »

« Elle a déjà prouvé quelque chose que la plupart d’entre nous savons déjà : votre sexe, votre race, ne vous freinent pas. »

Lawrence, un résident de Philadelphie et partisan de Kamala Harris

à franceinfo

Il n’est toutefois pas certain que la candidature de Kamala Harris incite davantage de personnes à aller voter, dans un pays où seuls 58% des citoyens noirs ont voté il y a quatre ans, contre 71% des Blancs. La candidature d’une femme d’origine afro-indienne ne suffira pas, assure Kalia. Les violences policières contre les Noirs ou le retour de Donald Trump l’incitent à voter davantage. « Je pense que les gens autour de moi ont toujours été intéressés par la course présidentielle parce qu’ils ont peur de ce qui pourrait arriver si Trump redevenait président. » elle s’inquiète.

Le vote Harris pourrait être un vote contre plutôt qu’un vote pour. Dans le quartier pauvre de Walnut Hill, avec ses maisons centenaires et ses arches délabrées, la colère est palpable. « Regardez autour de vous, les rues vont mal. La criminalité est mauvaise, l’économie est mauvaise. »énumère Yusef.

« Il n’y a rien en Amérique qui soit meilleur qu’il y a sept ans. »

Yusef, un résident de Philadelphie

à franceinfo

Selon un habitant local, la candidature de Harris est une dissimulation. « Le faux symbole, la fausse représentation ne nous aide vraiment pas du tout. Si j’ai un problème et que je vous le soumets, je veux que vous fassiez tout ce que vous pouvez pour le résoudre. Je ne veux rien d’autre, je ne veux pas de représentation. » S’il vote, ce sera pour Trump pour des raisons économiques, dit-il. Mais il conclut, défaitiste : « Nous ne nous intéressons qu’aux élections ».

Cammile Bussière

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