Arthur de Laborde / Crédits photos : SARAH MEYSSONNIER / POOL / AFP
La durée de vie du nouveau gouvernement sera courte, selon les représentants de la gauche et du Rassemblement national. La première motion de censure déposée par le Parti socialiste d’Olivier Faure sera soumise au vote la semaine prochaine, après le discours de politique générale. La nouvelle équipe gouvernementale est-elle constituée et est-elle déjà condamnée ?
Dans sa première interview télévisée, Michel Barnier a tenté de rassurer les Français. Il garantit les grandes lois sociétales pour conforter Gabriel Attal, mais il conserve l’animosité de la gauche et du Rassemblement national (RN). Avant même d’avoir fait ses premiers pas, l’épée de Damoclès du renversement plane sur le gouvernement.
« Je ne serai pas sectaire »
Le gouvernement Barnier est sur un terrain miné politiquement : il doit naviguer entre les menaces de censure de la gauche et du Rassemblement national. Le Premier ministre tente déjà de hausser le ton : « Avant même que j’ouvre la bouche, à l’extrême droite et à l’extrême gauche, et à gauche, on parle de censure. Je le regrette beaucoup. Il se trouve que je pense depuis très longtemps que le sectarisme et l’intolérance sont des preuves de faiblesse. Donc, je ne serai pas sectaire. »
Malgré tout, la situation est simple : si la gauche et le RN votent ensemble la censure, le gouvernement tombera. Le Nouveau Front populaire estime qu’Emmanuel Macron lui a volé sa victoire et fera tout pour renverser l’équipe de Michel Barnier. Mais le Rassemblement national continue d’entretenir un flou stratégique sur ses intentions. Ainsi, l’hypothèse qu’une motion soit adoptée juste après le discours de politique générale du 1er octobre n’est pas la plus probable.
Mais une autre fenêtre d’opportunité va arriver très vite, celle du budget qui doit être finalisé avant la fin de l’année. Dans le contexte actuel de dégradation des finances publiques, le texte pourrait fédérer l’opposition contre lui.
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