à partir de 2025, de nouveaux radars pourront traquer trois erreurs de conduite supplémentaires

Quels radars sont actuellement installés sur les bords des routes ?

De nombreux types de radars sont déjà installés sur nos routes en France. Parmi eux :

– Radars fixes. Installés en permanence sur poteaux ou dans des cabines, ils sont généralement positionnés sur des routes très fréquentées. Ces radars surveillent uniquement la vitesse. Certains sont bidirectionnels, ce qui signifie qu’ils peuvent faire clignoter les véhicules dans les deux sens de circulation.

– Radars mobiles. Installés dans des voitures banalisées en mouvement, ils surveillent la vitesse des automobilistes, que le véhicule radar soit en mouvement ou à l’arrêt, sans flash visible. Ils permettent de capter les infractions à la vitesse en temps réel sur n’importe quelle portion de route.

– Radars autonomes (ou radars de chantier). Ces radars sont mobiles et installés temporairement, souvent dans des zones de travaux ou à risques. Ils contrôlent la vitesse des véhicules en fonction de la limitation temporaire de la zone concernée. Leur emplacement est mobile et ils peuvent être déplacés régulièrement.

– Radars de section. Ils calculent la vitesse moyenne des véhicules sur un tronçon donné, en mesurant le temps de passage entre deux points distants. En contournant le comportement de freinage brusque avant le radar et de réaccélération ensuite, ils peuvent également détecter les excès de vitesse importants sur les longs trajets.

– Radars discriminants. Capables de différencier les types de véhicules (poids lourds, voitures légères), ils permettent d’appliquer des limitations de vitesse spécifiques.

– Radars double face. En prenant deux photos, une à l’avant et une à l’arrière du véhicule, ils permettent d’identifier plus précisément les véhicules, notamment les motos, et de vérifier l’identité du conducteur en cas de litige.

– Radars de feux rouges ou de passages à niveau. Installés aux intersections, aux feux tricolores ou aux passages à niveau, ces radars contrôlent les franchissements intempestifs, mais pas la vitesse.

Que pourront surveiller les nouveaux radars ?

Selon les documents d’accompagnement du projet de loi de finances, l’Etat envisage d’équiper les radars de nouvelles technologies alliant une plus grande précision des images, mais aussi une intelligence artificielle, « en fonction des capacités technologiques et de l’agrément nécessaire ». L’objectif ? Permettre aux radars de surveiller trois infractions auparavant impossibles à établir par une machine :

• Non-respect des distances de sécurité

• L’absence de ceinture de sécurité

• Utiliser un téléphone en conduisant

Selon le code de la route, chacune de ces infractions est punie d’une amende de 135 euros, ainsi que d’un retrait de trois points de votre permis de conduire.

Quand serez-vous verbalisé par ces nouveaux radars ?

Aucune date précise n’a encore été annoncée, et le projet de loi de finances précise que le calendrier dépendra des capacités de construction des constructeurs, ainsi que de l’avancée de l’homologation de ces nouvelles fonctionnalités en France. . Selon Capital, un marché public devrait être lancé rapidement afin de respecter les délais souhaités par le gouvernement.

En Angleterre, des dispositifs équivalents sont déjà en phase de tests sur plusieurs tronçons d’autoroute depuis 2023. Et les premiers retours s’avèrent concluants pour la technologie… Mais beaucoup moins pour le portefeuille des automobilistes ! En seulement soixante-douze heures, plus de 300 infractions ont été détectées par l’un de ces « radars intelligents » sur une route des Cornouailles, dont 117 concernaient l’utilisation du téléphone au volant.