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à Paris, sous la pluie… La dernière fête

à Paris, sous la pluie… La dernière fête

Pluie. Il pleuvait des cordes dimanche 8 septembre au Stade de France pour la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques de Paris, tout autant que lors de l’ouverture des JO, sur la Seine, le 26 juillet. « La boucle est bouclée » Thomas Jolly, directeur des quatre cérémonies entourant ces Jeux, s’en est presque réjoui. L’occasion de revoir les grands ponchos de pluie transparents, inconvenants mais protecteurs, les visages éblouis ruisselants d’eau, les cheveux trempés et les grands sourires mouillés : ils resteront comme une carte postale envoyée au monde.

Paris est en fête, les tribunes sont pleines, la météo n’a découragé personne, elle a même fait monter l’énergie de tous ceux, sportifs, artistes et spectateurs qui participent au dernier temps fort d’un été historique, cet été « là où les gens se parlaient, cet été où la France était heureuse »a lancé Tony Estanguet, président du comité d’organisation des Jeux de Paris 2024.

Émotion. Amadou et Mariam chantent Je suis venu te dire que je m’en vais de Serge Gainsbourg a créé un moment suspendu devant la vasque olympique aux Tuileries, juste avant que le ballon lumineux qui illumine le ciel parisien depuis le début des Jeux ne s’éteigne lentement à 22 heures. A cet instant contemplatif, offert par le couple de musiciens et chanteurs maliens aveugles, a fait écho l’image splendide de la médaillée d’or de boccia Aurélie Aubert, entourée de plusieurs para-athlètes français, qui a éteint la flamme paralympique au Stade de France, d’un souffle un peu court d’émotion.

Inclusion. Huit danseurs hip-hop aux figures virevoltantes ont dansé sur la musique de DJ Cat Killer, quatre valides, quatre handicapés. La même énergie les a parcourus dans leurs chorégraphies époustouflantes, un ton partagé avec les 4 400 athlètes paralympiques célébrant avec ardeur des jeux qui resteront dans les mémoires. « Vous avez lancé cette révolution paralympique et il n’y a plus de retour en arrière possible maintenant », Tony Estanguet leur a raconté.

« Paris 2024 est une référence pour tous les futurs Jeux Paralympiques »a ajouté Andrew Parsons, président du Comité international paralympique, saluant « Les Jeux paralympiques les plus spectaculaires de tous les temps »Un moment fort incroyable, en toute fin de cérémonie, a permis à tous les para-athlètes français de monter sur scène pour exprimer collectivement leur joie autour du DJ Martin Solveig.

Touche française. Avec 24 grands noms de la musique électro, le « La touche française » Sous la direction de son père fondateur Jean-Michel Jarre, le Stade de France a été transformé en boîte de nuit à ciel ouvert. Victor Le Masne, directeur musical des jeux et compositeur de l’hymne officiel Paradeavait confié à ces 24 DJ de tous âges, de tous styles et de tous horizons la mission de faire à nouveau danser les gens et de montrer au monde l’excellence musicale française.

Peintures. Quatre scènes se sont succédées pour ce concert d’une heure. La French Touchconçu pour célébrer les pionniers, a vu Jean-Michel Jarre, devant un synthétiseur modulaire, un mur historique de machines sonores à boutons ronds datant des années 1970, se produire Les mots bleus par Christophe augmenté de notes jouées par le compositeur Pierre Henry (1927-2017) et Oxygèneavant de céder la scène à Cassius, Étienne de Crécy… Haute énergie a fait découvrir les platines à la jeune génération, dont la Franco-Camerounaise Tatyana Jane, pour sa chanson Psaume 92. Avant le concert, elle a expliqué : « Nous sommes ici pour transmettre toute notre énergie, toute notre vitalité, tout ce que nous avons. »

Ravers pour toujours a fait monter la tension au rythme de 120 battements par minute, sur fond de grands projecteurs et de feux d’artifice, avec Kittin (ou Miss Kittin), le compositeur de cet hymne de la Dance Music, ainsi qu’Agoria et Irène Dresel, tout en blanc pailleté, sur scène Vestale. Enfin, Les étoiles de la radio a permis à Polo&Pan, Kungs, Ofenbach et The Avener, qui comptent parmi les DJ français les plus célébrés au monde, de proposer une séquence très pop. Juste avant, Jean-Michel Jarre, jouant d’une harpe électro-lumineuse aux cordes vertes semblables à des rayons laser, signait le final du concert.

Faire la fête. Le chanteur Santa, qui a lancé la soirée avec Vivre pour le meilleur de Johnny Hallyday ont donné le ton d’une fête musicale qui a également vu la Garde Républicaine briller de mille feux, comme lors de sa prestation avec Aya Nakamura lors de la soirée d’ouverture des Jeux. « Je ne connaissais pas le Père Noël, mais je la trouve extraordinaire, confie Anaïs, 38 ans, rencontrée dans le RER au retour du Stade de France J’ai aimé à la fois l’organisation, l’osmose entre les gens, les jeux de lumière, les détails. La scénographie, les bracelets colorés, c’était magique. On était juste en face de la délégation française, ils ont passé leur temps à jouer avec le public. A chaque chanson, je me sens connectée au message d’unité, d’humanisme de Thomas Jolly. C’est un spectacle intelligent, ce sont des valeurs que j’ai envie de défendre. « .

Phryges pailletés. Elles étaient les stars de la soirée de clôture des Jeux paralympiques, ces mascottes qui symbolisent les Jeux de Paris, toutes brillantes pour l’occasion. Frétillant aux quatre coins du stade, habité par des danseurs infatigables qui ne devaient pas avoir froid, les phryges entièrement scintillantes ou en jupes pailletées descendaient dans la fosse, transformée en boîte de nuit à ciel ouvert. Dans un Stade de France en folie, les fédérations sportives en faisaient des chenilles géantes, chantant « Allez, les Blues ». Qui aurait osé leur dire que Los Angeles, dans une brève et très sage séquence musicale, avait repris le flambeau des Jeux de 2028 ? Aucun de ceux qui célébraient encore la fête olympique à Paris n’aurait voulu le croire.

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