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JO 2024 : le bassin de 50 000 mètres cubes qui doit contribuer à assainir la Seine, inauguré à Austerlitz

Le bassin d’Austerlitz, présenté comme l’un des éléments clés de la réussite des Jeux olympiques de cet été, a été inauguré jeudi à Paris.

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L'inauguration du bassin de stockage des eaux usées de la Seine, le 25 avril 2024. (GAO JING/XINHUA)

Le bon déroulement des épreuves libres de natation et de triathlon aux Jeux de Paris dépend en grande partie de ce nouveau bassin de stockage des eaux usées, situé à Austerlitz, dans le 13e quartier de Paris. Inaugurée jeudi 2 mai, cette piscine, surnommée la « cathédrale souterraine » 50 000 m3, l’équivalent de 20 piscines olympiques, doit limiter la pollution de la Seine. Lors de l’inauguration, une plaque a été dévoilée en hommage à Amara Dioumassy, ​​chef d’équipe de 51 ans d’origine malienne, décédé sur les lieux en juin 2023.

Quand on est devant la piscine, cela ressemble à une dalle de béton, sauf qu’il y a un trou de 50 mètres de diamètre qui a été creusé et qui monte jusqu’à 30 mètres sous terre. Un grand tunnel y est relié, explique Pierre Rabadan, adjoint chargé de la Seine à la ville de Paris, « qui passe sous la Seine, sous la ligne 10, sous le RER C, pour collecter les eaux de la rive gauche et de la rive droite, qui se connecte à ce bassin de stockage. »

Eaux usées redirigées en 24 à 48 heures

L’eau collectée dans ce tunnel est celle qui tombe lors de très gros orages. Jusqu’à présent, ils provoquaient le débordement des égouts et donc toutes les eaux usées se déversaient dans la Seine, y compris toutes les matières fécales et excréments, source de la principale pollution du fleuve. Ces eaux seront désormais stockées dans ce bassin, puis très progressivement, sur 24 à 48 heures, redirigées vers les stations d’épuration.

Cela sera particulièrement utile lors des JO, puisque les épreuves de triathlon et de natation en eau libre doivent se dérouler dans la Seine, mais seulement si la qualité de l’eau est bonne. Il en sera de même en cas de grosse tempête, comme lors du 1euh Mai (la région Île-de-France a été placée en vigilance orange aux tempêtes) ? Oui, assure Tony Estanguet, le patron de Paris 2024. « Une grosse tempête comme celle-ci aurait pu être absorbée par ce bassin de rétention de 50 000 mètres cubes, avant que, potentiellement, les égouts ne retournent dans la Seine. »

Des mesures de contrôle renforcées

Mais il peut y avoir des tempêtes encore plus violentes, même si elles ne surviennent que deux ou trois fois par an. Si cela devait se produire pendant les Jeux, les épreuves seraient décalées d’un jour ou deux. L’autre intérêt de ce bassin est donc de retrouver rapidement une eau saine, avec, pour le vérifier, des mesures renforcées, grâce à huit points de contrôle en juin et une trentaine cet été.

Pour les Franciliens qui souhaitent se baigner après les Jeux, cela reste pareil. Dans la grande majorité des cas, le tout nouveau bassin d’Austerlitz sera capable de retenir même de fortes précipitations. Mais le risque zéro n’existe pas, rappelle Pierre Rabadan. « Il faut prendre l’exemple du bassin de la Villette, ouvert depuis sept ans chaque été, et dans lequel on prélève des échantillons chaque jour, pour savoir si la qualité de l’eau est baignable », il explique. « Quand l’eau est bonne, nous autorisons la baignade, quand elle ne l’est pas, pour cause de mauvaise qualité de l’eau, dans ces cas-là, la baignade ne sera pas autorisée. » La baignade, pour les Franciliens, devrait être autorisée à l’été 2025.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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