à Paris, Les Patriotes défilent « pour le renversement du gouvernement » — RT en français

Plusieurs milliers de personnes ont défilé à Paris à l’appel du parti de Florian Philippot, en faveur des motions de censure déposées contre le gouvernement. Cela a en effet déclenché l’article 49.3 pour faire passer la réforme des retraites.

Le 18 mars, le parti Les Patriotes, présidé par Florian Philippot, appelle à manifester à Paris « pour le renversement du gouvernement » – c’est l’une des nombreuses mobilisations organisées le même jour dans la capitale et dans d’autres villes. de France, pour protester contre la réforme des retraites, et l’utilisation par le gouvernement de l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer le projet de loi.

Quelques milliers de manifestants ont répondu à l’appel des Patriotes, rapporte le journaliste Jonathan Moadab.

« Députés, mettre le coup de grâce finissons-en» : c’est en ces termes que Florian Philippot a apporté son soutien à la motion de censure interpartisane, qui sera soumise au vote de l’Assemblée à partir du 20 mars. Un vote qui, espère le chef du parti souverainiste, emportera le « dernier coup de pioche » pour « couler le navire ».

Initiée par le parti centriste Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (Liot), cette motion de censure interpartisane se veut la deuxième – sur la centaine de motions de censure déposées sous la Ve République – à renverser un gouvernement.

L’unité des Républicains en sursis ?

Mais pour atteindre la majorité absolue de 287 voix à l’Assemblée nationale, la quasi-totalité des députés des partis d’opposition doivent voter pour elle. Selon les conjectures de certains titres de presse, le vote pourrait s’avérer particulièrement serré, se jouant à une quinzaine voire une dizaine de voix. Dans ce contexte, le positionnement des députés Les Républicains (LR) pourrait être décisif.

Pourtant, le président du parti Eric Ciotti l’assure : ses députés ont voté « en réunion de groupe » pour ne se joindre à aucune motion de censure. «Il n’y aura pas de majorité sur ces motions de censure » a martelé l’Azuréen sur le plateau de France 3, lui qui a obtenu des concessions du gouvernement sur cette réforme des retraites qu’il considéré comme « essentiel ». Néanmoins, plusieurs députés LR sortent déjà des rangs, à l’instar des députés Ian Boucard et Fabien Di Filippo.

Egalement pressenti pour grossir les rangs des frondeurs : Aurélien Pradié. Évincé de la vice-présidence des LR, pour ses positions sur la réforme des retraites, le député du Lot a déclaré dans un entretien à La dépêche publié le 18 mars que la motion de censure de Liot « mérite plus ample réflexion ».