A Paris, des milliers de manifestants dans un cortège dominé par le soutien aux Palestiniens
Un petit groupe de black blocs, venu honorer la mémoire de Clément Méric, militant antifasciste décédé il y a onze ans, le 5 juin 2013, dans une rixe avec des skinheads, a ouvert la marche. Les bras se lèvent aux cris de « Nous sommes tous antifascistes » comme les stades. Le cortège convoqué par le Comité pour Clément, samedi 1euh L’après-midi de juin, auquel s’étaient jointes Urgence Palestine et Urgence Kanaky, a été rapidement dominée par les manifestants de soutien aux Palestiniens, qui constituaient la majeure partie des 22 000 personnes, selon la police, défilant entre la place de la République et la place Gambetta à Paris. .
Des étudiants, et surtout des étudiantes, issus de l’immigration maghrébine, de très jeunes filles, peu de voiles mais de nombreux keffiehs, quelques palmes peintes en rouge : de l’avis des participants réguliers, le cortège était plus nombreux, malgré la pluie, et plus jeune que d’habitude. « Plus de gens »assure Maissane Naïma, 23 ans, étudiante à Paris, comme lors des premiers défilés contre la riposte israélienne, en octobre 2023. Ce que confirme Salomé Garcenot, en hypokhâgne au lycée parisien Victor-Duruy, devenu politisé avec le la loi « sécurité globale », fin 2020, puis la loi sur les retraites, en 2023. « Plus d’énergie aussi »raconte Sara, 25 ans, une jeune salariée picarde, le visage caché sous son keffieh.
Pas de cortège de tête composé d’élus ou de personnalités, seulement quelques banderoles de groupes d’extrême gauche (NPA-Révolutionnaires, le syndicat anarchiste CNT, l’Union des communistes libertaires, Révolution permanente) et, ici et là, des foulards tricolores de quelques-uns. députés « insoumis » : Ersilia Soudais (Seine-et-Marne), Mathilde Panot (Val-de-Marne), ou encore Thomas Portes (Seine-Saint-Denis).
« Israël, sortez de là », scandent les sound-systems
« Il faut applaudir Rima Hassan et tous les députés LFI », lance la sono Urgence Palestine, en soutien au candidat aux élections européennes. Quelques jours plus tôt, le député LFI Sébastien Delogu avait été exclu de l’Assemblée nationale pour deux semaines pour avoir arboré un drapeau palestinien dans l’hémicycle.
« Tous les regards sont tournés vers Rafah » (« Tous les regards sont tournés vers Rafah »), indique une petite pancarte en carton. Elle est toute seule. L’offensive israélienne dans la ville du sud de la bande de Gaza, qui a suscité une vive émotion médiatique en France, n’apparaissait pas dans les slogans, mais les manifestations spontanées qui couvaient depuis une semaine ont trouvé leur suite ce samedi.
« Palestine libre », « Vive la lutte du peuple palestinien », « Assassin d’Israël, complice de Macron »», crient les manifestants comme lors des précédents défilés. Le porte-parole d’Urgence Palestine se félicite de la sonorisation « l’expulsion d’Israël du salon de l’armement Eurosatory, première victoire obtenue par le mouvement solidaire ».
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