« Nous y sommes. » Ce vendredi 29 novembre, Emmanuel Macron est tellement ému d’avoir réussi son pari qu’il n’a pas voulu attendre. A une semaine de la grandiose cérémonie prévue le 7 décembre pour la réouverture de Notre-Dame de Paris, à laquelle seront conviés une centaine de chefs d’Etat, le président de la République savoure, seul, ou presque, le fruit du travail titanesque. réalisées par des compagnons, artisans, menuisiers, maîtres vitriers, cordistes et autres experts en monuments historiques pour restaurer le joyau architectural ravagé par les flammes cinq ans plus tôt.
« Comme c’est beau »s’émerveille-t-il, depuis le parvis de la cathédrale, levant les yeux au ciel, comme pour remercier Dieu, tandis que les caméras s’introduisent dans la nef de Notre-Dame. Tête nue, sans casque, le voici déambulant, ébloui, devant l’autel, sous la charpente, dans les chapelles, admirant les marbres nettoyés et la blondeur restaurée de l’édifice. Valorisant chaque métier, il salue l’exploit réalisé.
Officiellement, cette septième et dernière visite sur place d’Emmanuel Macron, accompagné de la maire de la capitale, Anne Hidalgo, et de l’archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich et Philippe Jost, le président de l’établissement public pour la reconstruction de Notre-Dame – il a remplacé le général Jean-Louis Georgelin décédé en 2023 – entend remercier les mécènes et les quelque 2 000 personnes qui ont œuvré jour et nuit, près de ou loin, sur la structure reconstruite à l’identique tout en respectant les méthodes d’antan.
C’est un hommage à la générosité et au savoir-faire français. La fin d’un cycle aussi, avant que la cathédrale ne soit « restituée » à l’Église. Plus officieusement, l’événement, qualifié par l’Elysée de «jour de brillance»sert de plateforme politique à un président en mal de reconnaissance. L’exploit de Notre-Dame, c’est aussi le sien, appuie la garde rapprochée du chef de l’Etat qui martèle qu’il est « le président qui a donné l’impulsion ».
Depuis l’allée centrale de Notre-Dame, devant un parterre d’architectes, logisticiens, restaurateurs et menuisiers fiers de révéler au grand public le résultat de cinq années de travail, Emmanuel Macron rappelle le drame de 2019, ce » cauchemar », se souvient-il. L’incendie qui a ravagé le bâtiment avait provoqué un émoi international, provoquant, chez le premier ministre de l’époque, Edouard Philippe, une crise de secousses que l’intéressé avoue dans son ouvrage. Des endroits qui disent (Editions JC Lattès, 2023).
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