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À Nantes, l’hôpital public à bout de souffle après un nouvel été infernal aux urgences

À Nantes, l’hôpital public à bout de souffle après un nouvel été infernal aux urgences

SANTÉ – « Pour un pays soi-disant civilisé, c’est insupportable. » Samedi 14 septembre, après un nouvel été difficile aux urgences des hôpitaux publics de toute la France, usagers, soignants et militants syndicaux sont descendus dans la rue à Nantes (Loire-Atlantique) pour défendre un meilleur accès aux soins.

Début septembre, la Fédération hospitalière de France (FHF) annonçait que le fonctionnement estival des urgences, difficile depuis des années, s’était à nouveau dégradé cet été dans plus d’un tiers des hôpitaux publics.

Selon un baromètre réalisé auprès de 260 établissements, 39% d’entre eux estiment que la situation dans leurs services d’urgences s’est dégradée en 2024, contre 46% des établissements qui estiment que la situation est restée stable par rapport à 2023, et 15% qui observent une amélioration.

Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo en haut de l’article, Le HuffPost suivi de cette mobilisation devant le CHU de Nantes, où un front commun des syndicats départementaux avait appelé la population à se rassembler dans la matinée en soutien à leur hôpital. HuffPost, Usagers et soignants expliquent pourquoi ils sont inquiets de l’accès aux soins dans leur ville et ailleurs en région.

Une mobilisation modeste

Durant l’été, les syndicats de cet important établissement régional ont créé l’émoi en annonçant le décès de quatre personnes dans la salle d’attente des urgences. Un chiffre immédiatement démenti par la direction, qui évoque plutôt le décès d’une personne, après qu’elles aient été prises en charge selon le protocole.

La mobilisation a rassemblé environ 300 personnes, un nombre bien inférieur à d’autres manifestations du même type suivies Le HuffPost ces derniers mois, comme à Remiremont (Vosges) ou Carhaix (Finistère).

Ailleurs en France, soignants et élus ont rivalisé d’ingéniosité ces dernières semaines pour faire savoir, selon eux, l’urgence de la situation. A Brest, un « mur de la honte », sur lequel étaient notés des patients de plus de 75 ans ayant attendu au moins 12 heures aux urgences, a été érigé devant l’hôpital. Toujours en Bretagne, des maires ont également signé des arrêtés obligeant l’Etat à décréter un plan d’urgence pour l’accès aux soins.

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