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A Nantes, des distributeurs de protections périodiques pour lutter contre la précarité menstruelle

A Nantes, des distributeurs de protections périodiques pour lutter contre la précarité menstruelle

Après une expérience « réussie », la municipalité s’apprête à doubler le nombre de machines disponibles. Accessibles gratuitement, ces dispositifs mettent en avant l’idéal d’une « ville non sexiste », assurent les élus de la majorité.

Le Figaro Nantes

Une mesure concrète pour les Nantais les plus précaires. Deux ans après l’installation d’une première batterie de distributeurs de protection périodique, la ville de Nantes s’apprête à étendre son dispositif. Déployées dès ce printemps, 40 nouvelles machines commandées par la collectivité viendront progressivement s’ajouter aux 32 distributeurs de tampons et de serviettes hygiéniques déjà présents dans certains espaces publics de la ville, comme les bibliothèques et les installations sportives. Soit un parc de 72 distributeurs de protection périodique « gratuit et de qualité » pour lutter contre la pauvreté menstruelle.

Pour l’occasion, la collectivité a réalisé une exposition de sensibilisation à l’hygiène menstruelle, qui sera présentée à partir du 21 mai sur la place Royale, au centre de Nantes. Une affiche rouge et blanche annonce la manifestation, demandant : « Avoir ses règles sans honte ni tabou, quand est-ce que ça arrivera ?. Selon les retours de la municipalité, les travaux ont déjà commencé, grâce à l’expérimentation « réussi » du système des répartiteurs de protection périodique, entre 2022 et 2024.

L’exposition « Nouvelles règles » sera présentée à Nantes, place Royale, à partir du 21 mai, une semaine avant la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle.
Nantes Métropole

« Déraciner les inégalités »

Le déploiement de ces distributeurs – pour un budget de 50 000 euros – constitue l’un des aspects les plus concrets des aspirations exprimées par la maire de Nantes, Johanna Rolland (PS), concernant la transformation de la collectivité en « première ville non sexiste de France » . Dans le même esprit, la ville a également ouvert le centre Citad’elles en 2019, pour accueillir les femmes victimes de violences et accéléré la féminisation des noms de rues.

Un « réseau de villes non sexistes » a été créé à Nantes en 2023, sur les cendres d’un ancien Conseil pour l’égalité femmes-hommes, pour « Éradiquer les inégalités en luttant contre le sexisme. » La réorganisation de l’organisme avait alors fait sourciller quelques sourcils au sein de l’opposition, dont le groupe s’est abstenu lors du vote pour la création du réseau, invoquant notamment un manque de « des actions profondes, réelles et concrètes« . Rejoint mardi par Le Figaro, le groupe d’opposition a précisé qu’il n’avait pas « de position particulière » sur le sujet.

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