À Moscou, des drones ukrainiens et un pouvoir absent

Publié le 21 août 2024 à 20h26 / Modifié le 21 août 2024 à 21h44

Les médias d’Etat russes évoquent avec beaucoup de retenue l’essaim de drones envoyé au-dessus de Moscou dans la nuit du 21 août, même s’il s’agit, comme l’a déclaré le maire de la ville, Sergueï Sobianine, de « l’attaque la plus massive » que la ville ait connue depuis le début de la guerre. La défense antiaérienne russe (AAD) se vante d’avoir intercepté et détruit en vol tous ces appareils sans pilote, probablement des Bober (« castor »), de fabrication ukrainienne qui, avec leur portée de près de 1000 km, sont capables d’atteindre la capitale russe.

Bien entendu, ce type d’action reste une réponse asymétrique et donc avant tout symbolique de l’Ukraine aux frappes massives russes, combinant drones suicides et plusieurs types de missiles de croisière et balistiques, qui visent presque chaque jour différentes villes du pays, dont Kiev. Cette même nuit du 21 août, le territoire ukrainien a été pris pour cible par quelque 69 drones et plusieurs missiles ; l’aviation de Kiev affirme avoir détruit au total 51 cibles volantes.