LA CHRONIQUE – Un estaminet inclusif dans la ville communiste propose des boissons féministes. C’est quoi exactement?
A Paris, l’ambiance commence déjà à être joyeuse à quelques heures des Jeux. Dans le métro, la station Concorde est fermée : il y a des commodités au dessus, tant pis. Mais en dessous ? Le métro ne s’arrête pas, les voyageurs ne peuvent pas changer de ligne – trois en tout. C’est quoi cette folie ? Le plus simple serait de fermer purement et simplement toutes les stations jusqu’au 21 septembre. A Cannes, un film valant plus de 100 millions de dollars a fait l’unanimité : Mégalopole (le titre suscite déjà de mauvais jeux de mots) de Francis Ford Coppola est, aux dires de tous ceux qui l’ont vu, parfaitement angoissant. Rappelons que le cinéaste n’a pas fait de bon film depuis Apocalypse maintenant (1979). De plus, il n’existe pas de liste noire des professionnels de la profession qui maltraitent les femmes. Personne n’a manqué Harvey Weinstein.
A Montreuil, tout change. C’était autrefois une étonnante banlieue ouvrière communiste : le meilleur moyen de se rendre au Mali sans prendre l’avion. Cuisine locale, produits exotiques au marché, dépaysement garanti. Puis les bobos sont arrivés, investissant dans des « surfaces atypiques ». Des restaurants spécialisés dans les poke bowls ont ouvert. Récemment, un ami y est allé. Il faisait chaud, il avait soif. Il remarque un estaminet, le « Montvenus », « bar à cocktails queer-féministe ». Qu’est-ce qu’un cocktail féministe exactement ? Mystère. Le quinquagénaire blanc au bord de la déshydratation n’a pas osé pousser la porte. Compris? Exclusif? On ne comprend plus rien. Peut-être devrions-nous ouvrir des « barres droites », mais cela pourrait être mal vu.