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A Mayotte, l’épidémie de choléra jugulée par les autorités sanitaires

A Mayotte, l’épidémie de choléra jugulée par les autorités sanitaires
Un homme boit l'eau d'un ruisseau d'égouts dans un camp de fortune où vivent des migrants, au stade Cavani, à Mamoudzou, sur l'île française de Mayotte, le 15 février 2024.

Avec l’apparition en mars dernier des premiers cas de choléra importés d’Afrique de l’Est, Mayotte craignait une crise supplémentaire majeure. Après le Covid-19, les longues et douloureuses pénuries d’eau causées par des infrastructures défaillantes, les barrages érigés par une partie de la population criant son ras-le-bol de la violence quotidienne…, le département français situé dans le canal du Mozambique n’aura finalement pas connu le redouté. flambée de cas, ce qui aurait entraîné une embolie de son système de santé déjà en grande souffrance en raison du manque de soignants. Le dernier patient enregistré remonte au 12 juillet. Un cas importé. Et « Aucun trafic autochtone n’a été détecté dans le département depuis le 8 juillet »précise Santé Publique France dans son point de situation du 19 septembre. Le bilan de cette épidémie de choléra fait état d’un total de 221 cas, dont cinq décès imputables à la bactérie et deux partiellement imputables.

L’agence régionale de santé (ARS) de Mayotte s’apprête donc à annoncer la fin officielle de l’épidémie. « Avec toute la prudence, observe le docteur Sergio Albarello, directeur de l’ARS, en raison des risques liés à l’importation de cas. » Les Comores voisines voient en effet apparaître de nouveaux malades, alors que l’archipel avait réussi à contrôler, début août, une épidémie arrivée de Tanzanie début février, qui a fait 152 morts.

Depuis la mi-septembre, douze nouveaux patients ont été pris en charge, a indiqué le 26 septembre le ministère de la Santé de l’Union des Comores. Il s’agit d’adultes originaires de la région nord de la Grande Comore, à Mitsamiouli. Selon la presse comorienne, trois décès liés au choléra ont été enregistrés. Ceci est démenti par le ministère de la Santé.

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Une zone sécurisée pour accueillir les patients a été aménagée à l’hôpital de Samba-Nkouni. « La situation n’est pas alarmante pour le momentestime cependant par téléphone le docteur Yacine Mohamed Saidi, pédiatre à l’hôpital El-Maarouf de Moroni. Nous avons mis en place des dépistages systématiques car nous sommes confrontés à une épidémie de gastro-entérite qui touche majoritairement les enfants. Mais nous n’avons pas détecté de choléra parmi eux. »

Risque sanitaire régional

Face à ce risque sanitaire régional, les autorités mahoraises maintiennent le dispositif de contrôle aux frontières pour détecter d’éventuels cas de choléra. « La stratégie mise en place pour limiter la propagation de la bactérie à Mayotte a porté ses fruits, en mettant des moyens humains et matériels dans l’accès à l’eau et la protection préventive grâce au vaccin »se félicite le directeur de l’ARS. Plus de cent vingt conduites d’eau ont été installées dans les quartiers les plus touchés par la pénurie et le manque d’infrastructures, où, faute d’être raccordés à un réseau de distribution, les familles puiseront l’eau des rivières. zones environnantes, avec le risque d’être contaminé par des eaux sales.

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