À Mayotte, le choléra fait une deuxième victime
Une femme de 62 ans est décédée du choléra samedi 25 mai à Mamoudzou, a annoncé dimanche l’Agence régionale de santé (ARS). C’est la deuxième personne victime de la maladie à Mayotte.
La femme est morte «à son domicile, sur les hauteurs du quartier Cavani, à Mamoudzou»a précisé l’ARS dans un communiqué. « En application du protocole de lutte contre le choléra, les équipes d’intervention se sont rendues sur place pour désinfecter le domicile et prendre soin de l’entourage du défunt. Les opérations de vaccination des cas contacts sont réalisées à partir de » Dimanche, ajoute-t-elle.
Le 8 mai, un enfant de 3 ans est mort du choléra ; plusieurs dizaines de personnes ont été touchées par cette maladie ces derniers mois dans l’archipel. Les premiers cas ont été enregistrés à la mi-mars parmi des personnes revenant des Comores voisines, où l’épidémie se propage.
Les premiers cas autochtones, diagnostiqués chez des patients n’ayant pas quitté l’île française, sont apparus fin avril. Le choléra, une maladie bactérienne qui peut provoquer une diarrhée aiguë et entraîner la mort par déshydratation en un à trois jours, se transmet par l’eau ou les aliments contaminés. Il existe des vaccins et des traitements efficaces.
Depuis le début de l’épidémie, les contrôles aux frontières dans le département ont été renforcés. Des messages sont diffusés pour encourager « voyageurs revenant d’une zone à risque » au centre de contact 15 (SAMU) et à s’isoler « dès les premiers signes de vomissements et de diarrhée ».
La prévention passe aussi par des descentes dans les bidonvilles, menées par des associations de santé communautaire pour rappeler les symptômes de la maladie, la nécessité de réagir très vite face au risque de déshydratation rapide, et des gestes préventifs simples : se laver les mains. mains, ne buvez pas d’eau insalubre, d’aliments propres, répétez que la bactérie se transmet par les selles.
L’accès à l’eau est un problème crucial sur l’île. « A Mayotte, un tiers des habitants ne sont pas raccordés à de l’eau potable à la maisonsouligne Anthony Bulteau, délégué de l’ONG Solidarités International. Et un tiers de ce tiers utilise les eaux de surface. »