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À Mayotte, l’armée comme dernière chance pour une jeunesse à la dérive


REPORTAGE – Dans ce département français de l’océan Indien marqué par la violence et une immigration exponentielle, le régiment du service militaire adapté (RSMA) propose aux Mahorais de 18 à 25 ans un cursus de formation alliant discipline et apprentissage professionnel. Ce dispositif a fait ses preuves et permet de briser la spirale de l’échec. Un reportage exclusif exposé à Perpignan au festival Visa pour l’image.

Comme souvent à Mayotte, Moissi nous a donné rendez-vous à un carrefour. En ce matin baigné par une pluie d’arrière-saison, il nous attend derrière l’entrée de la mosquée de Majicavo, au nord de la Grande-Terre. Pour arriver chez lui, il faut emprunter un dédale de ruelles sales, traverser un champ jonché d’une colline de détritus et passer quelques grillages en tôle ondulée. Sans lui, impossible de s’orienter dans ce dédale.

Dans la cour de sa maison en parpaings, il nous demande de nous asseoir et va prévenir sa mère qui est à l’intérieur, cachée par un tissu qui vole au vent, comme un rideau de théâtre. C’est un jour de permission pour le jeune stagiaire volontaire du Service Militaire Adapté. Il est rentré la veille au soir du quartier RSMA de Combani, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest. Durant toute sa formation, qui dure dix mois, le jeune Mahorais, âgé de 22 ans, a le statut de militaire et perçoit une pension mensuelle de 350 euros. Il se forme pour devenir chauffeur…

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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