à Marseille, un jeune de 14 ans empêche la propagation d’un incendie dans son immeuble
TÉMOIGNAGE – Le jeune Maxime, jeune pompier, grâce à ses réflexes, son sang-froid et ses connaissances, a empêché la propagation d’un incendie survenu chez son voisin, dans une tour au sud de Marseille.
Le Figaro Marseille
Ce fut d’abord un samedi tranquille pour le jeune Maxime et son ami. Le week-end dernier, l’adolescent a joué aux jeux vidéo, pendant l’absence de ses parents, dans leur logement situé au 27e étage du Grand Pavois, une grande tour située dans le 8e arrondissement de Marseille. « J’ai soudain entendu un boum », se souvient l’adolescent de 14 ans. Maxime sort sur son balcon. « Il y avait de la fumée partout, il continue. Le voisin du rez-de-chaussée criait à l’aide. Au début, j’étais stressé, mais j’ai essayé de le rationaliser.
L’adolescent a alors fait preuve d’un sang-froid exemplaire. « J’ai dit à mon ami de fermer les stores et d’aller à l’ascenseur et je suis allé dans ma chambre, il ajoute. J’ai vu que la fenêtre de ma chambre se brisait. Dans le miroir, j’ai aussi vu une puce sur mon T-shirt. Tout était noir. Alors, j’ai fermé les fenêtres et les portes, comme les premières choses que j’ai appris à faire.
Car Maxime rêve de devenir pompier à sa majorité. Avec cet objectif, il rejoint les cadets des pompiers de Marseille et se décrit comme « un fan ».
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Un pompier en herbe
« Ensuite, nous avons pris l’ascenseur, car j’ai aussi appris que dans les immeubles de grande hauteur comme le nôtre, les ascenseurs ont la priorité. » Après avoir vérifié son état de santé et celui de son ami, l’adolescent a reçu les félicitations de son chef pompier pour la sagacité de son intervention. L’incendie, qui s’est déclaré dans une pièce du 27e étage, ne s’est propagé qu’au 28e, chez Maxime. Au total, vingt personnes ont été victimes du sinistre.
Il ne reste plus à Maxime qu’à accepter ce qui reste un événement traumatisant. « Petit à petit je réalise tout ce que j’ai perdu, soupire l’adolescent. Il ne reste plus rien de ma chambre et nous ne pouvons plus vivre avec ma famille dans notre maison. Nous sommes gentiment hébergés par un voisin du Grand Pavois. Je n’ai pas perdu des choses de grande valeur, mais des choses sentimentales. Pour les cours, je n’ai plus rien. Et je n’ai plus de vêtements. Ils ont tous brûlé. Je n’ai que ce que je portais ce jour-là.
Mais il en ressort avec une conviction : « Cela m’a donné encore plus envie de devenir pompier. S’ils n’avaient pas été là, mon voisin de 84 ans ne serait plus de ce monde. »