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à Marseille, les femmes de ménage d’un hôtel quatre étoiles se mettent en grève à l’approche des JO

Ces femmes, employées comme sous-traitantes par Radisson Blu, réclament une prime d’été et de meilleures conditions de travail.

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Les femmes de ménage de l'hôtel quatre étoiles Radisson Blu à Marseille sont en grève pour réclamer de meilleures conditions de travail avec les JO de mai 2024. (MATHILDE VINCENEUX / RADIOFRANCE)

A A l’approche des Jeux Olympiques, les mouvements sociaux se multiplient. A Marseille, les femmes de chambre employées en sous-traitance par l’hôtel quatre étoiles Radisson Blu, sur le Vieux-Port, ont lancé une grève reconductible. Ils réclament de meilleures conditions de travail et une prime d’été, alors que la saison touristique s’annonce chargée. Depuis samedi 25 mai, ils tiennent chaque matin un piquet de grève devant l’entrée de l’hôtel, au rythme d’un concert de casseroles.

Banderoles déployées par les femmes de chambre de l'hôtel quatre étoiles Radisson Blu de Marseille, en grève pour réclamer de meilleures conditions de travail avec les JO.  (MATHILDE VINCENEUX / RADIOFRANCE)

Lundi 27 mai au matin, les femmes de chambre brandissaient des pancartes, l’une d’elles disait : « Nous n’avons pas seulement des obligations, nous avons aussi des droits. » Ils dénoncent notamment les déplacements dans les hôtels de toute la ville, imposés par le prestataire Acqua qui les embauche. « Chaque fois qu’ils nous déplacent dans un autre hôtel, nous devons prendre un transport »dit l’un d’eux.

Saadi, femme de ménage depuis un an, se dit épuisée par les changements d’horaires et de lieux de travail, parfois à la dernière minute. Elle dénonce également les journées allongées, où elle doit travailler plus d’heures que prévu dans son contrat. « Nous sommes des esclaves, ils ne nous respectent pas. Comme nous travaillons dur, nous ne pouvons même pas profiter de nos enfants, nous n’avons pas le temps de vivre »déplore cet attaquant.

Les heures supplémentaires ne sont pas toujours payées, ajoute Maria, femme de chambre à l’hôtel Radisson Blu. Elle sait que le rythme sera intense cet été avec les JO et que les tâches se multiplient, mais les salaires ne changent pas, affirme-t-elle. « Tout ce qui leur importe, c’est de faire des économies ici et là. Mais ces économies se font au détriment des bonnes, déplore Maria. On s’est dit qu’on allait se lever pour lutter et défendre nos droits, exiger qu’on nous verse les salaires qui nous sont dus. »

Les femmes de ménage mènent ce combat sous les yeux des clients de cet hôtel 4 étoiles du Vieux-Port, si bien que certains touristes glissent quelques pièces dans la cagnotte de grève.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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