A l'ouverture du procès de la Sfam, les victimes traquent toujours les prélèvements injustifiés – Libération
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A l’ouverture du procès de la Sfam, les victimes traquent toujours les prélèvements injustifiés – Libération

A l’ouverture du procès de la Sfam, les victimes traquent toujours les prélèvements injustifiés – Libération
Les méthodes de la société rebaptisée Indexia, qui pratique depuis longtemps des abonnements douteux et des retraits indésirables auprès des clients de Fnac-Darty, seront examinées à partir de ce lundi 23 septembre au tribunal de Paris.

Liquidations en série au printemps, procès correctionnels pour pratiques commerciales trompeuses et obstruction à une enquête de la brigade des fraudes qui s’ouvre ce lundi 23 septembre à la 31e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris… Quelle année pour l’homme d’affaires Sadri Fegaier, présenté jusqu’il y a peu comme le parfait exemple de homme qui s’est fait lui-même est devenu milliardaire à 44 ans grâce à son groupe Indexia (ex-Sfam) et sa holding SFK Group (Hubside Store). Selon les informations de la CFDT (partie civile au procès des salariés), confirmées par Les échos, Le groupe Indexia avait accumulé plus de 800.000 euros de dettes au moment de la liquidation.

Ce fut aussi une année sacrée pour ceux qui luttent contre les agissements de la nébuleuse de sociétés détenues par le natif de la Drôme. Selon le « groupe Facebook d’entraide aux victimes » des sociétés de Sadri Fegaier, des retraits pour « un pack premium » ont été effectués après les liquidations des différentes sociétés, auprès d’une société belge détenue par un proche de l’homme d’affaires. Contacté, ce dernier n’a pas encore donné suite.

Plainte de l’UFC-Que Choisir

L’affaire dite de la Sfam est une triste saga qui ne semble jamais vouloir s’arrêter. Et pourtant, les premières alertes remontent à 2018, lorsque les plaintes des clients ont commencé à affluer concernant des modes de souscription douteux et des retraits non désirés. À l’époque, la Sfam bénéficiait d’une vitrine de choix : un partenariat avec Fnac-Darty qui lui permettait de vendre des assurances aux clients du groupe pour les articles qu’ils venaient acheter. Cette année-là, l’association de protection des consommateurs UFC-Que Choisir tirait la sonnette d’alarme et annonçait porter plainte contre l’entreprise.

L’année suivante, l’affaire a pris de l’ampleur lorsqu’une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a révélé que les modalités d’abonnement étaient trompeuses. L’enquête n’a pas été portée devant la justice, mais Sadri Fegaier a dû payer une indemnité de 10 millions d’euros, une procédure alternative aux poursuites. Selon le contenu d’un rapport, les enquêtes de la DGCCRF en 2021 révélées par le monde, Les non-remboursements constatés entre 2014 et 2021 ont concerné 743 000 demandes, et ont permis de retenir 23 millions d’euros. Certains clients malheureux espéraient même une résolution en 2023 lorsque la Sfam a perdu son agrément en tant qu’assureur. Pourtant, selon une précédente enquête de Libérer, Certains clients ont continué à être facturés sans leur consentement.

Méthodes de vente forcée

Sadri Fegaier s’est également spécialisé dans un autre business : la revente d’objets multimédia neufs ou reconditionnés, avec – comme dans le cas de la Sfam – des méthodes de vente forcée pour des abonnements ou des assurances obscures, des prélèvements indus et répétés pouvant parfois s’élever à plusieurs milliers d’euros en quelques mois, dénoncés par les clients. Le 9 janvier 2024, sentant le vent tourner mal, les sociétés d’investissement Ardian, Mubadala et Andera, actionnaires minoritaires du groupe Indexia qui, par leur statut, avaient contribué à sa réputation, ont démissionné collectivement du conseil de surveillance. Une information révélée par Les échos et confirmé à Vérifiez les nouvelles. De son côté, la banque publique d’investissement (BPI France), qui avait un temps soutenu le groupe, s’est retirée du capital d’Indexia en octobre 2023. Jusqu’à présent, malgré les plaintes et les témoignages de salariés qui s’accumulent, l’homme d’affaires et son entourage ont toujours nié l’aspect systémique et prémédité des faits qui leur sont reprochés.

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