A l’ONU, les pays arabes se mobilisent pour l’UNRWA et l’adhésion de la Palestine
Il est temps de contre-attaquer. Alors qu’Israël a l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) dans sa ligne de mire, et accuse depuis janvier certains de ses employés palestiniens de collusion avec le Hamas dans la bande de Gaza, les pays arabes ont conduit le Conseil de sécurité à se réunir mercredi avril. 17 pour discuter des répercussions d’un éventuel démantèlement de l’agence, et en particulier, de l’un de ses effets les plus politiques : la suppression du statut unique de réfugiés palestiniens.
Un rapport d’audit externe indépendant sur l’impartialité de l’UNRWA doit être remis lundi 22 avril par l’ancienne chef de la diplomatie française Catherine Colonna, qui la dirige, au secrétaire général de l’ONU, mais les différents partis semblent déjà avoir campé sur leurs positions concernant l’avenir de l’organisation. Elle a été ordonnée par l’ONU à la suite d’accusations d’Israël sur la participation présumée de 12 employés de l’organisation aux attentats du Hamas le 7 octobre. Des allégations qui ont conduit à la suspension du financement de l’agence par plusieurs pays, dont les États-Unis, le plus grand donneur.
« Bien avant le 7 octobre, l’UNRWA a été la cible d’un assassinat politique commandité par le gouvernement israélien qui veut effacer la question des réfugiés palestiniens », Ayman Safadi, vice-Premier ministre et chef de la diplomatie jordanienne, a déclaré à la presse. Nous ne permettrons pas que cela se produise et cela n’arrivera pas. »
Depuis la guerre israélo-arabe de 1948 et le départ en exil de 700 000 Palestiniens, les réfugiés palestiniens ont un statut unique au monde : leurs descendants, même s’ils sont nés à l’étranger, héritent de ce statut. Le droit international prévoit également le droit de » dos « sur des territoires désormais israéliens, qu’Israël conteste. Cette population réfugiée, gérée par l’UNRWA, s’élève désormais à 5,9 millions de personnes réparties principalement entre la bande de Gaza, la Cisjordanie, la Jordanie, l’Égypte et le Liban.
« Une organisation temporaire qui a duré »
« L’UNRWA est accusé de « perpétuer » ce statut de réfugié, a expliqué mercredi le commissaire général de l’agence, le Suisse Philippe Lazzarini. Alors que ce qui maintient ce statut, c’est tout simplement l’absence de solution politique. Nous sommes une organisation temporaire qui a duré. Mais si nous abordons aujourd’hui un authentique dialogue politique, alors l’agence pourra revenir à son caractère temporaire et accompagner la transition afin que le futur État de Palestine fournisse des services publics. »
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