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A l’ONU, Emmanuel Macron tente de faire entendre la voix de la France

L’Assemblée générale de l’ONU se tient à New York jusqu’à vendredi. L’occasion pour le président de la République de plaider pour une désescalade du conflit entre le Hezbollah et Israël.

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La 79e session de l'Assemblée générale de l'ONU, le 24 septembre 2024. (BENOIT DOPPAGNE / BELGA MAG via AFP)

Journée cruciale à l’Assemblée générale de l’ONU, mercredi 25 septembre, au lendemain de l’appel du président américain, Joe Biden, à éviter une « guerre généralisée ». Israël intensifie ses frappes au Liban, visant officiellement des cibles du Hezbollah. Le mouvement islamiste a annoncé la mort d’un de ses commandants. Emmanuel Macron a rencontré hier soir le nouveau président iranien Massoud Pezeshkian avant une réunion du Conseil de sécurité à la demande de la France et le discours du président à l’ONU.

Aux Etats-Unis, l’influence d’Emmanuel Macron semble en net déclin. Le président français, qui subit un véritable test à l’ONU, se comporte comme s’il voulait jouer les médiateurs et appelle à une désescalade générale. Mercredi, c’est son seul – et peut-être son dernier – moyen d’action. Il exhorte donc l’Iran à user de son influence dans la région. « avancer » sur la voie d’un cessez-le-feu, sans aucune garantie d’obtenir un quelconque changement.

Face à lui : le nouveau président iranien Massoud Pezeshkian, avec lequel le chef de l’Etat s’est déjà entretenu à deux reprises cet été. Un tête-à-tête confirmé à la dernière minute, arrangé en secret en coulisses, car quelques heures plus tôt, le nouveau président iranien avait promis – avec un brin de provocation – de ne pas laisser son allié, le Hezbollah, seul face aux frappes israéliennes.

Désescalade, protection des civils, soutien aux populations seront les fils conducteurs évidents du discours d’Emmanuel Macron à la tribune des Nations unies, ce qu’il n’a pas fait depuis deux ans. L’Élysée, laconiquement, estime que la « la situation s’est aggravée »Emmanuel Macron reviendra à ses chevaux de bataille : le refus d’un monde toujours fragmenté, le refus des divisions, la nécessité de faire respecter le droit international partout, pour tous et tout le temps. Ce sera la seule intervention du président français à New York.

Emmanuel Macron s’est toutefois refusé à commenter la situation au Moyen-Orient dans le couloir. « Nous avons toujours été aux côtés du Liban, vous le savez, nous continuerons de l’être », déclare-t-il, sans en dire plus. La stratégie est assumée : chasser le naturel et se faire discret pour laisser travailler le gouvernement en France. Loin des caméras, loin des micros, au point d’accréditer l’idée que son influence serait réduite à presque rien. « C’est difficile pour lui, reconnaît un ami. Il sait qu’il doit faire de la place, avant il était tout-puissant.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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