L’œuvre n’aura duré qu’une heure. A Londres, une nouvelle œuvre du graffeur Banksy – un loup peint sur une parabole fixée sur un toit et qui semble hurler à la lune – a été dérobée au bout de soixante minutes, ce jeudi 8 août. Il s’agit de la quatrième œuvre en quatre jours peinte par l’artiste dans les rues de la capitale britannique, une frénésie inhabituelle pour Banksy, qui espace habituellement ses œuvres de plusieurs semaines voire mois.
Comme d’habitude depuis le début de cette semaine, le célèbre street artiste de Bristol a créé une œuvre et publié une photo de celle-ci sur son compte Instagram, qui a accumulé plus de 12 millions de likes. suiveurs. Mais une heure plus tard, il n’y avait plus aucune trace de l’antenne parabolique. La police londonienne a alors été appelée peu avant 14 heures pour « le vol d’une antenne parabolique contenant une œuvre d’art. » Bien qu’aucune arrestation n’ait été effectuée à ce stade, elle a déclaré qu’elle enquêtait sur l’affaire.
Une « échelle » et trois hommes
Selon des témoins, des hommes se sont emparés de l’objet dans le quartier de Peckham, au sud de la capitale, et l’ont emporté avec eux. L’un d’eux, Tom Kellow, a même déclaré à l’agence PA avoir vu « un homme sur le toit et les deux autres surveillaient l’échelle ».
Ce n’est pas la première fois que Banksy se fait voler une œuvre : en décembre à Londres, un panneau routier sur lequel il avait peint trois avions, apparemment des drones de combat, avait été emporté par des hommes qui s’étaient enfuis sous le regard des caméras des badauds.
Une succession d’œuvres d’art
Ce vol intervient alors que Banksy réalise depuis le début de la semaine une œuvre par jour dans les rues de Londres. Lundi, une chèvre est apparue sur une cheminée à Richmond, dans l’ouest de Londres. Le lendemain, deux éléphants sont apparus, sortant leurs têtes de deux fenêtres condamnées sur une façade du quartier huppé de Chelsea. Et mercredi, trois singes sont apparus, semblant se balancer sur un pont ferroviaire à Shoreditch, dans l’est de la capitale.
Le thème animalier a suscité de nombreuses spéculations sur sa signification : certains y voient une référence à la crise climatique, d’autres des échos aux Jeux olympiques ou à la guerre à Gaza. Certains se sont interrogés sur un éventuel lien avec les émeutes d’extrême droite qui ont eu lieu au Royaume-Uni ces derniers jours, tandis que l’artiste a défendu à plusieurs reprises la cause des réfugiés.