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A Lille, Martine Aubry s’agace des dysfonctionnements du métro et réclame des indemnités


Le maire de la ville a dénoncé la gestion du métro, confronté à un problème d’amiante, par l’opérateur Keolis. Or ce dernier refuse d’indemniser les usagers.

« Aux heures de pointe, c’est terrible. » A la veille du marché aux puces de Lille, la maire de la ville Martine Aubry a dénoncé la dégradation de l’offre de transport dans la métropole, notamment dans le métro, et réclamé des compensations pour les usagers, s’exprimant vendredi 13 septembre auprès de France Bleu Nord. « Lundi soir, on n’a même pas pu monter dans le métro de la ligne 2 »le maire s’est énervé, déplorant « Des incidents depuis des mois et des mois ».

Ilévia, géré par l’opérateur Keolis Lille Métropole, explique que ces problèmes sont dus à la découverte d’amiante sur les rames du métro, dont une soixantaine seraient immobilisées dans les ateliers de maintenance. De quoi dégrader sensiblement la fréquence de passage. Après un été très difficile, l’opérateur avait promis une amélioration à la rentrée, mais selon Martine Aubry, le compte n’y est pas. « Il y a quelques jours, M. Garçon (le directeur de Keolis Lille Métropole) disait « ça va durer jusqu’à la fin de l’année », maintenant il dit « peut-être fin septembre »a déploré l’élu, exigeant des réponses « clair ». « Les fréquences proposées ne peuvent, pour l’instant, être améliorées en raison d’un manque de trains disponibles dû à un retard dans les opérations de maintenance »répond l’entreprise, interrogée par les internautes, sur X.

« Détérioration continue » des transports

Dans un courrier adressé mardi au président de Mel, la métropole lilloise en charge des transports publics, Martine Aubry et les maires de Lomme et Hellemmes demandaient déjà des compensations pour les usagers, décrivant « un concessionnaire qui semble dépassé par une situation sur laquelle il ne semble plus avoir de contrôle »Les élus dénoncent « des fréquences de trains réduites bien au-delà de celles annoncées » par Ilevia, et « un manque flagrant d’alternatives mises en œuvre ».

Les trois maires pensaient également que « La découverte de l’amiante n’est pas la seule cause des dysfonctionnements » noté. « Cela n’a fait qu’amplifier une détérioration déjà continue de notre offre de transport »ont-ils souligné, notant 17 interruptions sur la ligne 1 et 24 sur la ligne 2 entre juin et septembre.

Une pétition a également été lancée début septembre par les usagers pour demander des indemnisations. Keolis Lille Métropole a toutefois exclu toute possibilité d’indemnisation, a indiqué son directeur général Franck Garçon dans La Voix du Nord Sur France Bleu, il a souligné que « La situation, même si elle n’est pas encore satisfaisante, s’améliore de semaine en semaine ». Pas assez vite au goût des usagers et des élus.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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