Avec une vingtaine de cas autochtones signalés depuis août, le virus chikungunya fait son retour en douceur à La Réunion. À L’Étang-Salé, où un foyer a été identifié, cela rappelle de mauvais souvenirs.
Le Chikungunya est définitivement de retour. Depuis trois semaines, l’Agence régionale de santé continue de confirmer de nouveaux cas autochtones, les premiers à La Réunion depuis une décennie.
Principalement dans l’ouest et le sud-ouest de l’île : Après deux foyers identifiés près de Saint-Gilles début août, Etang-Salé est la deuxième commune touchée par le virus transmis par le tristement célèbre Aedes albopictus, aussi appelé « moustique tigre ». .
À L’Étang-Salé-les-Hauts, où trois cas ont été confirmés ce mois-ci dans le secteur du chemin Charbonnier, on espère ne pas revivre les heures sombres du « chik ».
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Chikungunya : un focus actif à l’Étang-Salé-les-Hauts
« Je l’ai eu il y a quelques années, c’était difficile, avec beaucoup de courbatures, de fièvres, c’était impossible de me lever » se souvient Aurélie.
« La douleur, la fièvre, dans les os, partout… C’était supportable pour moi, mais pour d’autres je ne sais pas. Mais j’ai toujours mal au bout des doigts. »témoigne Léonus.
Pour le moment, la situation est sous contrôle, l’épidémie d’aigrette est également considérée comme éteinte sans aucun nouveau cas signalé depuis 45 jours. Mais à cette période de l’année où circulent plusieurs virus aux premiers symptômes similaires, comme la dengue ou le Covid, il est important de consulter son médecin en cas de doute.
« Les symptômes peuvent progresser lentement » rappelle le Dr François Ronco, médecin généraliste. « Les patients peuvent présenter de la fièvre, des courbatures, des douleurs articulaires, des douleurs rétro-orbitaires, mais sans signes ORL comme de la toux ou un écoulement nasal. Ce sont des symptômes qui nécessitent une consultation médicale, avec également une confirmation biologique. »souligne le médecin.
Entre 2005 et 2006, le chikungunya a provoqué une crise épidémiologique majeure, touchant près de 40 % de la population réunionnaise. Normalement, les personnes qui l’ont déjà contracté sont en sécurité.
« Les patients qui en ont eu a priori sont immunisés à vie »note le Dr Ronco. « Mais ceux qui ne l’ont pas contracté depuis vingt ans, comme les jeunes ou les nouveaux arrivants, peuvent générer ces symptômes très invalidants »prévient le médecin.
Depuis fin août, une vingtaine de cas autochtones ont été vérifiés à La Réunion. Et les dernières en date témoignent de la poursuite de la transmission dans les foyers actifs, ainsi que de la situation d’un virus qui gagne du terrain.
Aussi, il est plus que jamais recommandé de suivre les mesures de prévention, comme le rappelle l’ARS dans une nouvelle campagne de communication dédiée à la prévention des maladies transmises par les moustiques : éliminer les eaux stagnantes, utiliser des moustiquaires et des répulsifs, ou consulter en cas de symptômes.