À Lège-Cap-Ferret, deux sœurs et un même combat contre le cancer du sein
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À Lège-Cap-Ferret, deux sœurs et un même combat contre le cancer du sein

À Lège-Cap-Ferret, deux sœurs et un même combat contre le cancer du sein

Jessica, la benjamine, aujourd’hui âgée de 37 ans, a été la première touchée. « Je l’ai découvert en septembre 2015 après avoir fait des examens car j’avais senti des grosseurs pendant l’été, raconte-t-elle. Je ne savais rien de ce type de cancer. » Cancer du sein triple négatif, conséquence de la mutation du gène BRCA 1 : 15 % des cancers du sein. L’expression « triple négatif » signifie que le cancer du sein est…

Jessica, la benjamine, aujourd’hui âgée de 37 ans, a été la première touchée. « Je l’ai découvert en septembre 2015 après avoir fait des examens car j’avais senti des nodules pendant l’été, raconte-t-elle. Je ne connaissais pas du tout ce type de cancer. » Cancer du sein triple négatif, conséquence de la mutation du gène BRCA 1 : 15 % des cancers du sein. L’expression « triple négatif » signifie que les cellules tumorales n’expriment pas de récepteurs hormonaux (œstrogènes et progestérone) ni le récepteur HER 2, interdisant certains traitements.

Des mois de combat, rythmés par la chimiothérapie, la radiothérapie et la mastectomie à l’Institut Curie. « Dur physiquement et mentalement », raconte la cheffe d’entreprise lilloise. « Le moment fort, c’est quand mon mari et moi avons appris que le traitement avait fonctionné. » « J’ai fait les tests dès que Jess a été diagnostiquée, et je l’ai eu aussi », se souvient l’aînée Émilie, 39 ans, qui a subi une double mastectomie préventive en 2021.

« Le cancer a dû s’adapter à moi »

Une grosseur apparaît pourtant pour le même diagnostic, en janvier 2023. « Je suis très positive et je suis passée en mode survie », confie la directrice d’événements pour une maison de vente aux enchères. Et elle énumère les statistiques alarmantes à Bergonié : « Seize séances de chimio, 18 d’immunothérapie, 30 de radiothérapie et une deuxième double mastectomie. Et l’ablation des ovaires, il y a quelques semaines. Mais je n’ai pas arrêté de voyager, de travailler : je ne me suis pas adaptée au cancer, c’est le cancer qui a dû s’adapter à moi. »


De gauche à droite : Jessica, Emilie et leur mère Jenny. Et les enfants des deux filles : Tilly, Harry, Celeste et Zach.

Collection familiale

Cette énergie, elle la retrouve aussi pour ses deux filles (8 et 4 ans). La tête imberbe de maman est prétexte à décorations à paillettes, tout est fait pour être positif. « Il faut trouver la force en soi pour se battre. » Jessica ajoute : « Cette épreuve nous a changées, forgées, et peut nous remettre en question. Je suis toujours impressionnée par ce que notre corps et notre esprit sont capables de faire. » Les expériences des deux sœurs sont différentes mais « nous nous sommes beaucoup rapprochées grâce à nos combats, qui nous ont rendues plus fortes, une des raisons pour lesquelles nous avons créé l’association  »Les Sœurs Toule » », souligne Émilie.


Émilie Toulemonde dessinée par sa fille.

Tilly Toulemonde

Institut Bergonié

Les deux sœurs sont au bout du tunnel, la lumière est encore fragile. « Le plus dur, c’est d’attendre les résultats », confie l’aînée. Elles vont bien depuis un moment. Les « sœurs Toule » partent en octobre au Maroc pour un rassemblement où elles sensibiliseront à la maladie. Et se retrouveront pour digérer ce crabe injuste. Depuis quatre ans, leur mère Jenny, agente immobilière au Cap Ferret, organise à La Pointe une boutique caritative dédiée depuis deux éditions à la recherche sur le cancer du sein triple négatif menée par l’Institut Bergonié.


Lors de l’édition 2023 du pop-up solidaire dans la cabane d’été de la propriété Bartherotte.

YD

35 exposants à la cabane Bartherotte ce mercredi

De 15h30 à 22h, le « pop-up solidaire » attend les visiteurs à la cabane Bartherotte, avec un droit d’entrée de 10 euros. Décoration, vêtements, cosmétiques, produits alimentaires : 35 exposants seront présents. Une partie de leurs recettes sera également reversée à l’Institut Bergonié.

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