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A l’Assemblée nationale, Michel Barnier fragilisé par les stratégies du chacun pour soi de Gabriel Attal et Laurent Wauquiez

A l’Assemblée nationale, Michel Barnier fragilisé par les stratégies du chacun pour soi de Gabriel Attal et Laurent Wauquiez
Le Premier ministre Michel Barnier à l'Assemblée nationale à Paris le 23 octobre 2024.

Michel Barnier a-t-il enfin trouvé la formule pour créer du lien entre les parlementaires du « socle commun » ? Après les buffets apéritifs de la ministre chargée des relations avec le Parlement, Nathalie Delattre, et les petits déjeuners transpartis de la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, le Premier ministre s’apprête à réunir en intergroupe, commission par commission, les députés des quatre partis. qui soutiennent son gouvernement. Mercredi 13 novembre, les élus de la commission des affaires économiques d’Ensemble pour la République (EPR, groupe Renaissance), du MoDem, d’Horizons et de la Droite républicaine (Les Républicains, groupe LR), inaugurent le cycle de rencontres avec un premier petit-déjeuner autour le locataire de la rue de Varenne.

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L’initiative intervient alors que les débats houleux sur le budget mettent en lumière les divisions du « socle commun », les alliés de circonstance de sa coalition gouvernementale, et alimentent les critiques à l’encontre du chef du gouvernement. « Être sur les bancs de l’Assemblée ? Pour quoi, fulmine le député (Renaissance) de Moselle Ludovic Mendès. On découvre le texte du budget comme ça, puis, quand on est inquiet, on n’a pas l’impression d’être écouté… C’est la méthode qui ne va pas. »

Cette démobilisation se traduit par des défaites symboliques, dont la plus visible a été l’approbation, lundi 4 novembre, en séance publique, du volet recettes du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), largement réécrit par la gauche. Avec notamment une victoire des élus du Nouveau Front populaire sur la réforme des retraites. Rebelote vendredi 8 novembre : l’Assemblée nationale a adopté une nouvelle fois un florilège de taxes (malus pour les deux-roues bruyants, taxe sur les rachats d’actions, etc.) sous l’impulsion de la gauche et du Rassemblement national et contre l’avis du gouvernement.

« Tendez l’autre joue »

« Sous couvert de laisser le débat avoir lieu, nous donnons une formidable tribune à nos oppositions. Est-il nécessaire de prendre une gifle puis de tendre l’autre joue ? », reproche le député (Renaissance) de l’Oise Eric Woerth, irrité, comme la plupart de ses collègues, que le Premier ministre n’ait pas eu jusqu’ici recours à l’article 49.3 de la Constitution (qui permet l’adoption d’un texte sans vote) pour mettre fin aux débats.

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A Matignon, nous protestons contre ce procès mené selon la méthode Barnier, accusé de ne pas intervenir suffisamment pour éviter la cacophonie qui règne à l’Assemblée nationale. Et pour ne pas avoir travaillé assez dur pour consolider sa majorité relative. Son entourage rétorque que le Premier ministre a assisté, au moins, à une réunion de chaque groupe du « noyau commun » ces dernières semaines. Et il rencontre chaque semaine à Matignon les présidents des groupes qui le soutiennent, insiste-t-on.

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