A l’Assemblée, Marine Le Pen et Antoine Léaument insultent les descendants d’immigrés
POLITIQUE – Réponse sur la forme plutôt que sur le fond. La niche parlementaire du Rassemblement national du 31 octobre a donné lieu à de vifs débats. Le parti d’extrême droite a notamment présenté un projet de loi visant à «d’assouplir les conditions d’expulsion des étrangers constituant une menace grave à l’ordre public». Cela a donné lieu à une escarmouche entre Marine Le Pen et Antoine Léaument, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de l’article.
Juste avant l’échange, la députée communiste Soumya Bourouaha a été huée après avoir déclaré vouloir parler « en tant que fille d’immigrés « .
Antoine Léaument a alors pris la parole pour la défendre. » Madame Le Pen, vous dites vouloir expulser ceux qui constituent une menace pour la République. (…) Mais c’est vous qui menacez la République en oubliant que 20 millions de nos compatriotes ont au moins un parent, un grand-parent, un arrière-grand-parent immigré. », a-t-il assuré. Le rebelle a ensuite invité les descendants d’immigrés présents dans l’hémicycle à lever la main.
Texte supprimé
Le président du groupe d’extrême droite à l’Assemblée avait alors rétorqué : « Oui, monsieur Léaument, notre président s’appelle aussi Jordan Bardella », imitant le ton saccadé et théâtral de son adversaire. Le président du RN aime rappeler ses origines italiennes auxquelles il consacre une bonne partie de son livre. Une manière de contrer les accusations de xénophobie et de défendre sa vision de l’immigration qui passe par l’assimilation.
A l’issue du débat, mon rapporteur a finalement retiré le texte après qu’une majorité de députés ait voté pour la suppression de son article phare. Elle visait à instaurer une obligation d’expulsion pour les étrangers relevant d’une « menace grave pour l’ordre public ».
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