à l'Assemblée, le gouvernement Barnier en mauvaise position pour défendre sa copie
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à l’Assemblée, le gouvernement Barnier en mauvaise position pour défendre sa copie

à l’Assemblée, le gouvernement Barnier en mauvaise position pour défendre sa copie
Antoine Armand, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, lors de la séance des questions au gouvernement du 15 octobre 2024, à l'Assemblée nationale.

L’Assemblée nationale tient la plume sur le budget. Dès mercredi 16 octobre, les députés de la commission des Finances entament l’examen en première lecture du projet de loi de finances pour l’année 2025. Avec près de 1.800 amendements déposés sur la première partie du texte concernant les recettes, la copie du gouvernement cristallise un mécontentement qui transcende les partis partisans. divisions. Du Nouveau Front populaire (NFP) à la base gouvernementale dominée par les groupes Ensemble pour la République (EPR) et Droite républicaine (DR), jusqu’au Rassemblement national (RN), les choix budgétaires du gouvernement Barnier sont contestés et risquent d’être mis à mal. immédiatement dilution ou disparition, faute de majorité pour les soutenir.

« À la fin de la commission, il y aura plus de revenus. Il n’y aura pas moins de dépenses, et même dans certains secteurs, les dépenses votées augmenteront.veut croire le président « insoumis » de la commission des finances, Eric Coquerel.

Or, pour Matignon et Bercy, la seule équation qui tient est celle qui s’inscrit dans le redressement des comptes publics, face à un déficit spectaculaire de 6,1 % du produit intérieur brut pour 2024. Ils profitent d’un effort de 60 milliards d’euros en des économies pour 2025, avec un objectif de deux tiers de réductions de dépenses et d’un autre tiers basé sur des augmentations d’impôts.

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Pour ce faire, le gouvernement envisage une augmentation significative mais temporaire des impôts sur les entreprises et les ménages. Il propose notamment une contribution exceptionnelle des grandes entreprises à travers une surtaxe d’impôt sur les sociétés (8,5 milliards d’euros), une contribution provisoire des hauts revenus (2 milliards d’euros), une taxe sur les rachats d’actions (200 millions d’euros), l’augmentation du malus sur les voitures neuves essence et diesel (300 millions d’euros) et une augmentation de la fiscalité sur l’énergie, dont l’électricité (3 milliards d’euros).

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Or, selon le Haut Conseil des finances publiques, la réduction du déficit prévue par Michel Barnier est de 70 % basée sur une augmentation des prélèvements obligatoires. Cette lecture du budget contrarie les élus de droite macronistes et les représentants de la DR, opposés « dans leur ADN » à toute augmentation d’impôt. Pour les deux principaux groupes de la base gouvernementale, le soutien au budget devient de plus en plus éloigné, voire confondu avec la posture des opposants.

Le groupe de la Droite Républicaine de Laurent Wauquiez est celui qui a déposé le plus d’amendements (383), devant les Socialistes (368) et même La France insoumise (211). L’absence de discipline de groupe et de liberté d’amendement y est pour beaucoup. Comme le refus d’avaliser des mesures impopulaires, pénalisant les classes moyennes et les retraités. Les élus DR défendront la suppression de la hausse de la taxe électrique – comme leurs collègues macronistes – et du malus automobile. « Nous sommes opposés à la création d’impôts, à leur augmentation. La réponse au déficit excessif passe par des réductions de dépenses.», défend la députée (DR) de l’Orne Véronique Louwagie. Un refrain similaire chanté au RN, où l’on juge « inacceptable » le budget 2025. Les élus d’extrême droite ont finalement décidé de présenter mercredi un contre-budget.

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