A l’Assemblée, deux députés Renaissance rejoignent le groupe d’Édouard Philippe
Charlotte Parmentier-Lecoq et Xavier Roseren, jusqu’ici dans le groupe présidé par Gabriel Attal, rejoignent celui d’Horizons, le parti d’Édouard Philippe.
Cela ne risque pas d’apaiser les tensions au sein du camp macroniste. Lundi matin, deux députés de Renaissance ont annoncé, dans des communiqués très discrets, qu’ils quittaient leur groupe pour rejoindre les députés moins bien dotés d’Horizons, le parti d’Édouard Philippe. « J’ai choisi de rejoindre Horizons dès le début de cette législature »écrit Charlotte Parmentier-Lecoq, ancienne présidente macroniste de la commission des affaires sociales, qui explique cette décision par « Un lien de confiance avec Édouard Philippe ». Mais aussi, par la volonté de l’ancien Premier ministre de souligner la nécessité d’apporter davantage de réponses sur le plan régalien. « Lors des élections législatives, les Français ont appelé à un changement de méthode et envoyé un message fort de plus grande justice »elle plaide aussi.
Son collègue Xavier Roseren a fait le même choix. « Le mandat précédent a démontré l’urgence de clarifier nos engagements et de mettre fin au parisianisme politique »il justifie dans son communiqué. Avant d’expliquer : « Horizons est un parti de la majorité présidentielle mais de centre-droit et composé de nombreux élus locaux. Il incarne une vision moins parisienne, plus décentralisée et connectée à nos besoins de terrain et à l’avenir des territoires ».
Des relations tendues
Une décision qui n’a pas « pas de connexion » avec l’actualité politique ou encore l’annonce de la candidature d’Édouard Philippe à la prochaine élection présidentielle, jure Xavier Roseren. « Je ne voulais pas aller à la session parlementaire du groupe Renaissance sachant que j’allais bientôt le quitter »il explique à la Figaro. « Je ne renie rien des sept années passées dans ce groupe, mais j’avais besoin de plus d’indépendance. »il explique aussi.
De quoi tendre encore davantage les relations entre les deux camps de l’ancienne majorité macroniste. Il y a quelques mois, deux autres parlementaires Renaissance avaient également choisi de rejoindre le groupe Philippe. Ce qui avait alors entraîné une période de froid polaire entre les deux présidents de groupe de l’époque, Sylvain Maillard (Renaissance) et Laurent Marcangeli. Ces deux nouvelles défections ne risquent pas de suffire à apaiser la situation déjà tendue entre les deux camps. La semaine dernière, alors qu’Emmanuel Macron consultait pour nommer son nouveau premier ministre, Édouard Philippe avait déjà quelque peu irrité l’état-major macroniste en annonçant, à la surprise générale, qu’il était prétendant à l’Élysée.