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A l’approche d’une élection présidentielle cruciale, le camp de Nicolas Maduro et l’opposition forment les électeurs au vote électronique

Le vote électronique existe depuis 2004 dans ce pays d’Amérique du Sud, mais de nombreux électeurs ne savent pas comment l’utiliser. C’est d’autant plus important que les Vénézuéliens se rendent aux urnes dimanche.

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Le candidat à la présidence Edmundo Gonzalez Urrutia, tenant la main de Maria Corina Machado, une autre figure de l'opposition, le 25 juillet 2024 à Caracas, au Venezuela. (FEDERICO PARRA / AFP)

Au Venezuela, l’élection présidentielle a lieu dimanche 28 juillet. Mais voter n’est pas si simple dans ce pays qui utilise le vote électronique depuis 2004. Pas facile pour les électeurs de lire clairement l’écran, divisé en 38 vignettes cette année, avec les portraits de dix candidats différents. L’opposition organise des activités pour « apprendre à voter pour Edmundo », en référence à Edmundo Gonzalez Urrutia, le candidat de l’opposition majoritaire et principal rival du président Nicolas Maduro, au pouvoir depuis 2013. Les autorités, de leur côté, ont organisé une grande répétition du scrutin.

« Bonjour, savez-vous comment voter le 28 juillet ? » Dans ce quartier populaire de la capitale Caracas, une vingtaine de militants de l’opposition se sont rassemblés. « Vous comptez 1, 2, 3, 4, 5, deuxième rangée, Edmundo Gonzalez. » Avec une reproduction de l’écran qui sera présenté aux électeurs, les partisans d’Edmundo Gonzalez montrent aux passants où se trouvent les boîtes de leur candidat. Trois boîtes au total, pour trois partisans du parti de sa candidature, quand Nicolas Maduro en possède 13.

« Ici au Venezuela, nous avons peu d’accès aux médias, explique Mirlenis Palacios, l’une de ces militantes de l’opposition. Nous avons donc décidé de descendre dans la rue pour montrer ce qu’il faut faire le jour du scrutin, afin de ne pas faire d’erreur. Si vous regardez attentivement ce bulletin, le gouvernement a pris soin de mettre notre autocollant autour d’autres bulletins de vote aux couleurs et aux noms similaires. Regardez, unité ici, unité là. Et c’est fait exprès pour que les gens ne se trompent pas.

Mais, fait inhabituel, ces militants appellent à voter pour un autre parti que le leur. La raison : ces leaders de l’opposition ont été limogés par une justice à la solde du pouvoir. « Les dirigeants de plusieurs partis ont été remplacés et ils ont choisi de nouveaux candidats pour cette élection, ajoute Mirlenis. On les appelle « scorpions » parce qu’ils sont des traîtres.

Au Venezuela, on a même procédé à une répétition du scrutin. Le 30 juin, quelques milliers de bureaux de vote ont accueilli des électeurs qui voulaient s’entraîner à voter, comme Minerva. « Ce que vous voyez est un écran tactile avec des vignettes des partis et des portraits des candidats qu’ils soutiennent, elle décrit. « Les gens n’ont qu’à cliquer sur l’image du parti pour lequel ils veulent voter. Ensuite, ils cliquent sur « voter ». Et c’est tout. Un petit bout de papier s’imprime et il suffit de le mettre dans une urne. »

« Cette répétition est importante car il y a des jeunes qui votent pour la première fois et c’est une bonne chose qu’ils se familiarisent avec ce système. »

Minerve, électrice

à franceinfo

Mais cet électeur vote pour Nicolas Maduro, qui n’est pas difficile à trouver avec ses 13 autocollants, on ne peut pas en dire autant du candidat de l’opposition majoritaire.

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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