A Lampaul-Plouarzel, les Petites Folies, « une revanche sur l’hiver pourri » (Vidéo)
Malagigi Boutot
« Merci pour votre accueil. Merci pour vos sourires ! Qu’il est bon ce festival ! » À sa sortie de scène, ce samedi 18 mai 2024, la magnétique Frieda, qui a ouvert la journée avec sa pop-soul chargée de gospel et envolées rythmées, résume peut-être le mieux l’ambiance générale sur le site de Porspaul, à Lampaul-Plouarzel, où se tient la douzième édition des Petites Folies.
Quel plaisir, en effet, de retrouver un festival à taille humaine, dans un cadre splendide, et où on ne se marche pas sur les pieds. Nichées dans les dunes, les deux scènes offrent des points de vue uniques aux spectateurs qui peuvent tranquillement s’asseoir sur l’herbe et contempler des artistes comme l’Ivoirien Tiken Jah Fakoly, qui a offert un magnifique set acoustique ce samedi après-midi.
Les transats disposés le long de la plage permettent également d’admirer l’horizon vers la pointe de Beg-ar-Vir et les îles du Ponant au loin. C’est ça la demande du peuple ? Les festivaliers ne s’y sont pas trompés : pour la première fois, l’événement qui attire un public très familial et bon enfant, affiche complet, avec 10 000 spectateurs chaque jour. Même les averses, intermittentes vendredi, ont laissé place à un soleil radieux qui a régné en maître toute la journée.
«Le premier point de vente de l’année»
Tous trentenaires, Jérôme et sa bande d’amis, rencontrés au camping quelques minutes avant l’ouverture du camping ce samedi, sont des habitués. « C’est notre cinquième édition consécutive. Nous venons en voisins, de Saint-Renan, Brest, Guipavas, Le Conquet. Pour nous, les Petites Folies, c’est le premier point de vente de l’année. C’est coché dans l’ordre du jour. Nous travaillons tous dans des emplois assez exigeants. Ici, on peut enfin se retrouver, et laisser partir les chevaux ! »
Pour Sylvia, seule femme du combo, cette édition a même une saveur particulière. « Depuis septembre dernier, nous vivons en parkas et en imperméables. Je pensais qu’on ne s’en sortirait jamais. Être ici, c’est un peu une revanche sur l’hiver pourri que nous avons vécu ! » Ce dimanche, tout le monde sera encore là pour applaudir Fatoumata Diawara, LEJ, Reynz et Bob Sinclair.