A Lampaul-Plouarzel, les Petites Folies 2024 ont brillé (Vidéo)

Une forme de plénitude, malgré la fragilité inhérente à l’organisation d’un festival. C’est une édition réussie qu’ont vécue les Petites Folies, à Lampaul-Plouarzel, ce week-end des 17, 18 et 19 mai 2024, avec une capacité d’accueil – 10 000 personnes par soir – pleine, une météo globalement agréable (les Petites Folies ont été juste une réussite). … une tache !) et des festivaliers ravis. Le site (face à la mer, inspirant une célèbre chanson sur le camping) est chaque année l’une des stars de l’événement. Auxquels il a fallu ajouter cette fois-ci Joey Starr, Ibrahim Maalouf, Mass Hysteria, ou encore, pour conclure et déborder un peu sur lundi, le DJ Bob Sinclar.

Larmes de joie

« Lors du concert de Luidji samedi, quand tout le monde s’est mis à chanter, ça m’a presque fait pleurer », frissonnait encore dimanche le réalisateur Yann Autret. « J’ai reçu des centaines de demandes de photos avec lui. Après son concert tout simplement exceptionnel, il a accepté de voir une trentaine de jeunes dans la loge. Il m’en a remercié. Certains avaient les larmes aux yeux, c’était un moment incroyable ! », s’est engagé Gilles Kerebel, le président. « Comme la rencontre entre Tiken Jah Fakoly et six migrants ivoiriens, autour d’une table. Ça devait durer une demi-heure, ça a duré une heure et demie… Ils ont raconté leur voyage, leur arrivée en France.

God Save The Queen, un peu de folie

Pour le dernier jour, outre Chef & the Gang, qui a suscité la curiosité car le chef Philippe Etchebest est le batteur (et pas pour les œufs !), l’un des temps forts a été l’hommage à God Save The Queen. On aurait cru voir Freddy Mercury dans le public, moustache sous le nez, tête couronnée et cape de velours rouge sur les épaules. La scène de Lampaul-Plouarzel s’est transformée un temps en Wembley, il y a presque 30 ans. Bref, encore une petite folie…

Si l’affluence dans le village (et ses animations avant l’ouverture des portes du festival) aurait pu être plus importante (sauf pour le karaoké où pas mal se déchaînent !), l’ambiance générale, bon enfant, transgénérationnelle, reste de rigueur. « C’est une valve de décompression, poursuit Yann Autret. « Cela fait du bien aux gens dans un contexte qui reste anxiogène. »

Le budget de 1,5 ME est optimisé (et équilibré) et les 700 bénévoles sont fidèles au rendez-vous. Les efforts se poursuivent en matière de respect de l’environnement. L’événement semble bien rodé. Bref, le spectacle peut continuer

… Avec notamment la version Quiberon, les 13 et 14 septembre.