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A La Poste, les guichetiers appelés à la grève pour défendre leurs conditions de travail

A La Poste, les guichetiers appelés à la grève pour défendre leurs conditions de travail

La grève des caissiers de La Poste, mardi 2 avril, à l’appel d’une intersyndicale regroupant SUD-PTT, CGT, FO et CFTC, a mobilisé 8,9% d’entre eux et 3,43% de l’ensemble des effectifs, selon la direction.

L’intersyndicale avait appelé les caissiers du groupe à la grève pour défendre leurs conditions de travail, SUD-PTT ayant même lancé un appel à la grève générale des 184 000 salariés en France. La CFDT, premier syndicat des postiers (24,5% en 2022), n’a pas rejoint le mouvement.

Alors que les caissiers sont appelés à travailler sur des territoires de plus en plus vastes, l’intersyndicale dénonce « la décision unilatérale de l’employeur d’autoriser des déplacements plus longs vers plusieurs bureaux »a expliqué Alain Pelletingeas, de FO, à l’Agence France-Presse ; « jusqu’à 60 kilomètres »» a déclaré Pascal Frémont, de SUD-PTT.

Les caissiers, ou « représentants de la clientèle », étaient appelés à se rassembler, notamment devant les différentes directions du groupe. Alain Pelletingeas espérait que « 30 à 40 % du personnel concerné » se mobiliser.

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« Salaires réduits »

Plus largement, SUD-PTT a séduit l’ensemble des salariés de La Poste. « Alors que l’entreprise, détenue à 100% par les pouvoirs publics, voit son chiffre d’affaires et sa marge opérationnelle augmenter, les personnels de La Poste subissent des réorganisations, des transferts et des pressions de toutes sortes », déplorait le syndicat dans un communiqué vendredi dernier. A ses yeux, « la gouvernance de La Poste est responsable des bas salaires, de la précarité de l’emploi et de la dégradation des conditions de travail et d’accès au service public ».

« Une partie de l’activité est sous-traitée. On a forcément l’image de nos cousins ​​de France Télécom, devenu Orange, où toute l’activité de production était sous-traitée. Nous en avons peur », a fait valoir Pascal Frémont. Son syndicat a rappelé vendredi que La Poste avait été la première entreprise française condamnée, fin 2023, pour manquement à ses règles. « devoir de vigilance », en raison des conditions de travail des personnes sans papiers français dans ses filiales. Le groupe a fait appel. En 2023, La Poste a subi une baisse de son bénéfice net de 49%, à 514 millions d’euros. Le chiffre d’affaires s’élève à 34 milliards d’euros, en hausse de 2,4%.

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Le Monde avec l’AFP

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