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À la Japan Expo, à la découverte du « gunpla », une bulle de calme dans le brouhaha du salon

À la Japan Expo, à la découverte du « gunpla », une bulle de calme dans le brouhaha du salon

Au salon Japan Expo, qui fermera ses portes dimanche 14 juillet, au Parc des Expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis), un moment de calme s’ouvre pour César. Pince coupante en main, ce natif de Dunkerque a détaché une cinquantaine de pièces colorées, jusque-là suspendues en amas de plastique. Une fois assemblées, on reconnaît un « mecha » (un robot guerrier géant et contrôlable) issu de la série animée de science-fiction Gundamdont l’univers est pourtant l’antithèse de cette ambiance décontractée. L’opération lui a pris une quarantaine de minutes. « C’est très zen »commente le quinquagénaire fan de manga, et jusqu’ici néophyte en matière de « gunpla ».

Le mot « gunpla » est une contraction de Gundam Plastic Model, qui signifie « modèle réduit de Gundam en plastique ». Une activité proposée en ateliers gratuits sur le stand de l’Association pour le Développement de l’Univers Gundam (AEUG), durant les quatre jours du salon, avec un stock d’une trentaine de robots par jour fourni par leur fabricant Bandai Namco.

Un public de tous âges s'installe sur le stand de l'Association pour l'Essence de l'Univers Gundam à la Japan Expo de Villepinte (Seine Saint-Denis) le 11 juillet 2024.

Les modèles ne nécessitent ni colle ni peinture, il suffit simplement de suivre un plan illustré : « J’ai été un peu traumatisée par les modèles de mon enfance, je ne pensais pas que ça allait être aussi simple… »se demande César face à sa maquette de dix centimètres d’une icône de la série, le robot bleu, blanc et rouge RX 78-2.

En plein essor pendant la pandémie

Bastien, 12 ans, est en difficulté. « C’est un peu stressant. Cela peut se casser facilement. »dit le garçon, absorbé par la tâche et un peu déçu d’avoir coupé un morceau de la tête du robot. « Tu devras mettre un point de colle en rentrant à la maison. »conseille Jean, l’un des membres de l’association qui encadre l’initiation avec ce modèle conçu pour les débutants.

Aux côtés du garçon, deux autres membres de la famille tentent également l’exercice. Son jeune oncle, âgé de 17 ans, le fait en vingt minutes. Il faut dire qu’il s’est déjà exercé avec un modèle avancé, « trop ​​dur pour son niveau »dont il ne s’est jamais remis. La grand-mère de Bastien, Line, fait preuve de patience. « C’est une sorte de puzzle « , plaisante le sexagénaire originaire de l’Oise, qui suit pas à pas les instructions légendées en japonais et en anglais.

« Pourquoi les deux jambes ne sont-elles pas identiques ? »se demande-t-elle. Jean s’approche, sort un couteau à modeler et détache les pièces en plastique d’une des pattes montées à l’envers pour les remonter correctement. « Tu fais ça toute ta vie, ça se voit. »ajoute le débutant, qui attend avec impatience cette activité manuelle familiale.

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