REPORTAGE – Quelque 600 militaires français épaulent les 10 000 Casques bleus chargés de veiller au respect de la résolution 1701.
Envoyé spécial au Sud-Liban
Sur le parking central du camp de Deir Kifa, à une quinzaine de kilomètres de la frontière avec Israël, les véhicules blindés blancs de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) s’apprêtent à partir. Le nez dans leurs cartes, les officiers qui dirigent ce peloton de patrouille vérifient les derniers détails du trajet de près de trois heures qui doit leur permettre de relier la base à la partie nord de la Ligne bleue, la ligne de démarcation qui sépare le Liban d’Israël.
» L’itinéraire est connu, mais tout doit être clair « , justifie le sergent Loïc (comme pour tous les militaires, seul son prénom est public) l’un des chefs de patrouille de la Force Commander Reserve (FCR) de la FINUL, qui est dirigée par la France. Avec l’intensification des échanges de tirs entre le Hezbollah et Israël, qui ont doublé voire triplé au cours de la semaine écoulée, les soldats français sont sur le qui-vive…