À la Fête de l’Humanité, des militants de gauche s’interrogent sur l’avenir de Lucie Castets
Le candidat du Nouveau Front populaire à Matignon était présent vendredi à la Fête de l’Humanité. Certains militants présents espèrent voir le haut fonctionnaire incarner l’avenir de la gauche.
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Ce n’est pas une tournée d’adieu. Malgré la nomination du Républicain Michel Barnier à Matignon, Lucie Castets, l’élue du Nouveau Front populaire, maintient sa candidature au poste de Premier ministre. Pour elle, le combat n’est pas terminé et elle l’a fait savoir lors de la Fête de l’Humanité qui se déroule du vendredi 13 au dimanche 15 septembre au Plessis-Pâté, dans l’Essonne.
Après un accueil chaleureux, Lucie Castet affiche un grand sourire et répond à la question que beaucoup se posent : quel sera son avenir ? « Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que je reste au service du Nouveau Front Populaire. Je veux que cet élan collectif continue d’exister. Si l’on me confie ce rôle de continuer à porter cet espoir, alors je l’assumerai volontiers avec le soutien collectif. »
Un soutien que certains militants lui apportent volontiers. « Nous devons trouver un dénominateur commun, explique Jacques, un militant communiste. Tout le monde à gauche n’a pas la même sensibilité et je crois qu’elle coche toutes les cases pour l’unité de la gauche. »
Au-delà du poste de Premier ministre, de nombreux sympathisants voient en Lucie Castets le visage de l’union de la gauche. Une union fragile mais nécessaire pour accéder au pouvoir, estime Benjamin. A Matignon, il n’y croit plus, mais ce militant écologiste l’imagine déjà candidate du Nouveau Front populaire à la prochaine présidentielle. « La droite est en ordre de marche avec Edouard Philippe qui s’est déjà présenté. Marine Le Pen, il n’y a pas de doute non plus. A gauche, il faut être sûr de ce qu’on fait. Donc à un moment, il faut baisser les égos, même si c’est dur, pour laisser Lucie Castets se présenter. »
Vincent, lui, n’y croit pas : « Elle a été choisie pour devenir Premier ministre dans ce contexte. Je ne sais pas si c’est vraiment envisageable dans un autre contexte. Alors, voyons ce qu’elle peut apporter au Nouveau Front Populaire. » Il estime que la gauche, pour accéder au pouvoir, ne peut s’appuyer que sur un nom, un visage.
Brigitte ajoute que le Nouveau Front populaire a été lancé à l’origine par des partis politiques mais aussi par des syndicats et des associations. Elle souhaite relancer les comités locaux du NFP qui existaient lors des législatives. « Cela permet à ceux qui ne sont pas membres de partis politiques ou de syndicats – et c’est la grande majorité des gens – de s’impliquer s’ils estiment que le programme du NFP représente ce qu’ils attendent de leur société. »
Lucie Castets annonce vouloir retourner sur le terrain, sillonner la France pour dialoguer notamment avec les électeurs du Rassemblement national. Même si, dit-elle, ce sera parfois difficile.