à la découverte des montagnes sacrées, entre nature et spiritualité
GRAND RAPPORT – Vénérée depuis la nuit des temps, célébrée par les artistes, la montagne est devenue le refuge des moines bouddhistes et le terrain de jeu des randonneurs. De la turbulente Séoul aux sommets silencieux du Seoraksan, voyage automnal en Corée du Sud par les vallées et surtout par les montagnes.
Une forêt de bâtiments plantés en masse le long de l’infranchissable rivière Han. Voici Séoul vue du haut de la Lotte World Tower, la 7e la plus haute tour du monde (555 mètres). On croit la nature définitivement vaincue, ensevelie sous le béton de la mégalopole… jusqu’à apercevoir ici et là des collines vierges, des montagnes couvertes de forêt. Comme des îles vertes flottant dans l’océan urbain. Étrangement, ces reliefs sont dépourvus de toute construction. « Ici, la montagne est le lieu des esprits. Il est interdit d’y construire. Nous vivons donc en bas, et comme il n’y a pas assez de place, nous construisons en hauteur. explique l’architecte français David-Pierre Jalicon.
Bukhansan est la fin d’une chaîne énergétique qui va du Tibet à travers la Chine et la Corée du Nord jusqu’ici.
David-Pierre Jalicon, architecte
Installé depuis vingt-huit ans en Corée du Sud, ce bâtisseur a appris les règles de la géomancie pour son métier. Selon le pungsu (feng shui coréen), les montagnes et les cours d’eau sont des lignes de force qu’il faut capturer. « La géomancie étudie la forme des montagnes et attribue différents…
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