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À la COP16 en Colombie, les peuples autochtones remportent une victoire historique

JOAQUIN SARMIENTO / AFP Une femme réagit après l’adoption d’un organe subsidiaire représentant les membres des communautés autochtones de différents pays dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique, lors de la dernière séance plénière du sommet COP16 à Cali, Colombie, le 1er novembre 2024.

JOAQUIN SARMIENTO / AFP

Une femme réagit après l’adoption d’un organe subsidiaire représentant les membres des communautés autochtones de différents pays dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique, lors de la dernière séance plénière du sommet COP16 à Cali, Colombie, le 1er novembre 2024.

ENVIRONNEMENT – Une avancée historique. Les peuples autochtones du monde ont obtenu un statut renforcé dans les négociations des Nations Unies sur la biodiversité, par une décision adoptée lors de la COP16 ce vendredi 1er novembre. Il s’agit de la première avancée notable de cette conférence sur la biodiversité, ouverte à Cali, en Colombie, le 21 octobre.

Concrètement, les 196 pays réunis ont approuvé la création d’un groupe permanent – ​​un « organe subsidiaire » dans le jargon – qui assurera la représentation des peuples autochtones et des communautés locales au sein de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB).

Au-delà d’une reconnaissance symbolique de leur rôle de « gardiens de la nature »cette décision permettra aux peuples autochtones de participer de manière plus directe et formelle aux décisions sur la biodiversité, en intégrant leurs connaissances et leurs besoins dans les politiques mondiales.

Plusieurs représentants de ces peuples ont multiplié leurs acclamations et leurs chants de joie alors que plusieurs textes sur ce sujet étaient adoptés. « Il s’agit d’un moment sans précédent dans l’histoire des accords multilatéraux sur l’environnement »s’est réjouie Camila Romero, une représentante des peuples quechua du Chili.

Les peuples autochtones sont « en première ligne de la crise de la biodiversité » et leur inclusion peut « générer un dialogue plus équitable » sur le sujet, a déclaré lundi à l’AFP la présidente de la COP16, Susana Muhamad, ministre colombienne de l’Environnement.

L’accord principal de la COP16 n’est pas atteint

Si cet accord est historique, il manque toujours le texte principal de cette COP : celui sur la manière d’atteindre l’objectif d’augmenter les dépenses mondiales pour sauver la nature à 200 milliards de dollars par an. Les délégués de 196 pays devaient se mettre d’accord sur la manière de s’imposer pour atteindre d’ici 2030 les objectifs fixés il y a deux ans dans l’accord Kunming-Montréal : placer 30 % de la planète sous protection minimale, réduire de moitié les risques liés aux pesticides et à l’introduction de substances invasives. espèces.

Les pays en développement, notamment africains, réclament un nouveau fonds multilatéral pour remplacer l’actuel, jugé inadapté et inéquitable. Mais le texte proposé ce vendredi par le ministre colombien de l’Environnement, qui préside la conférence, se limitait à lancer une « processus  » les discussions sont censées se poursuivre… Jusqu’à la COP17, en 2026 en Arménie.

« Nous sommes totalement déçus » : «  Il n’y a pas de création de fonds dédié à la biodiversité, il n’y a pas de mesures fortes pour pousser les pays développés à respecter leurs engagements »a réagi auprès de l’AFP Daniel Mukubi, négociateur de la République démocratique du Congo.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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