A la cérémonie d’ouverture du Festival de Cannes, les larmes sur scène et « les déchets » sous le tapis – Libération
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Malgré la petite percée du collectif des travailleurs de l’ombre du Festival de Cannes, qui ont réussi à hisser leur banderole au-dessus du Palais, la cérémonie d’ouverture s’est déroulée sans incident, ponctuée uniquement par les larmes de Greta Gerwig, Meryl Streep et Juliette Binoche.
« Qu’est-ce que « la déiche » ? Derrière les barrières de sécurité, un professionnel anglophone tente de lire le tract que lui tend un jeune militant. Répondre : « L’échec, c’est quand on n’a rien, qu’on ne peut pas bien travailler, qu’on ne peut pas manger… » La dèche, comme Sous les écrans la dèche, ce collectif qui appelle à la grève depuis lundi 6 mai et tente depuis plusieurs années de braquer les projecteurs sur le sort réservé aux travailleurs de l’ombre des festivals de cinéma, managers, projectionnistes, des réceptionnistes, des attachés de presse, rendus précaires par la réforme de l’assurance chômage. Alors qu’ils alternent depuis des années CDD, contrats de vacances, travail indépendant, missions indépendantes, droits d’auteur et périodes de chômage, contrats à caractère intermittent, ces travailleurs n’ont donc plus accès au régime. intermittents depuis 2003 et sont depuis soumis au régime général. Interrogée à ce sujet lors de la conférence de presse inaugurale, la présidente du jury, Greta Gerwig, a répondu : « Je soutiens évidemment les mouvements ouvriers. Nous venons de vivre un moment similaire avec nos syndicats (avec les grèves des scénaristes et des acteurs à Hollywood, ndlr) et j’espère que le festival et les travailleurs pourront trouver un accord qui