Les Russes reprennent l’initiative dans l’oblast de Koursk. Plus d’un mois après le début de l’offensive ukrainienne dans ce secteur, les troupes du Kremlin ont lancé le 10 septembre une contre-attaque depuis la zone contrôlée par l’armée ukrainienne. «Auparavant, les Russes ne menaient que des actions de ralentissement dans ce secteur, c’est la première véritable contre-offensive, avec des attaques musclées sur les positions ukrainiennes», a-t-il ajouté. résume Thibault Fouillet, directeur scientifique de l’Institut d’études stratégiques et de défense.
Offensive russe vers Snagost
« La situation sur le flanc gauche de notre groupe à Koursk s’est aggravée », a déclaré le porte-parole. a déclaré dans la nuit la chaîne Telegram Deepstate, proche de l’armée ukrainienne. La chaîne pro-russe Rybar, de son côté, indique que les troupes du Kremlin ont « avancé avec succès » sur « le flanc ouest de la projection » Ukrainien.
La manœuvre russe, beaucoup plus mécanisée que celles menées dans le Donbass, visait en réalité la ville de Snagost, qui se situe au nord-ouest de la poche ukrainienne, le long de la rivière Seym. Comme le montre la carte ci-dessous, issue du compte X UkraineControlMap, la ville serait à nouveau le théâtre de combats ce mercredi, alors que le sort des zones situées plus au sud est encore incertain.
A court terme, la reprise de ce village de 500 habitants et de ses environs ne serait pas anodine puisqu’elle permettrait aux Russes de desserrer partiellement l’étau sur Korenevo, ville autour de laquelle se livrent de nombreux combats. Surtout, elle fournirait une solution supplémentaire pour ravitailler ou évacuer les troupes russes situées au sud de la rivière Seym, que les Ukrainiens avaient cherché à mettre en difficulté ces dernières semaines en frappant les ponts enjambant la rivière.
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Les prochaines semaines seront « décisives »
A plus long terme, cette offensive lancée vers Snagost est-elle la première d’une longue série d’assauts visant à réduire complètement la poche ukrainienne dans le secteur ? Difficile à dire, selon Thibault Fouillet : « Les éléments actuels ne suggèrent pas la capacité immédiate des Russes à repousser les Ukrainiens. » Mais des réponses devraient bientôt être apportées : « Les deux prochaines semaines seront décisives », prévient le chercheur.