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A Kiev, Zelensky présente l’offensive ukrainienne à Koursk comme un « plan pour la victoire »

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse à Kiev, mardi 27 août 2024.

Trois semaines après l’offensive lancée par ses forces armées le 6 août sur le territoire russe, dans la région de Koursk, Volodymyr Zelensky a, pour la première fois, justifié cette opération. Dans un lieu tenu secret à Kiev, mardi 27 août, et devant de nombreux journalistes, le président ukrainien a affirmé que l’incursion de son armée en territoire ennemi s’inscrivait dans le cadre d’une opération de déstabilisation de l’Ukraine. « plan pour la victoire »afin que l’Ukraine se présente en position de force lors des futures négociations de paix. « L’objectif de ce plan est de forcer la Russie à mettre fin à la guerre. Et je souhaite vivement qu’il soit juste envers l’Ukraine. »a-t-il déclaré, sans donner plus de détails.

Ce « plan pour la victoire »le chef de l’Etat ukrainien compte également le présenter en septembre au président américain, Joe Biden, ainsi qu’à sa vice-présidente, Kamala Harris, et à Donald Trump, tous deux candidats à l’élection présidentielle américaine de novembre. « Bien sûr, la guerre finira par le dialogue, mais il faut être en position de force avant ce dialogue »« Le président ukrainien a été reçu par le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, et a été reçu par le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine », a ajouté M. Zelensky, qui est apparu après une première intervention de plusieurs hauts responsables, tels que le chef de son administration, Andriy Yermak, le ministre de la Défense, Rustem Umerov, et le procureur général d’Ukraine, Andriy Kostin. Le commandant en chef des forces armées, Oleksandr Syrsky, était également présent par visioconférence.

Alors que la Russie n’avait pas été invitée à un précédent sommet de paix mi-juin en Suisse, qui s’était terminé sans grande avancée, Volodymyr Zelensky avait évoqué en juillet l’idée que des représentants russes pourraient participer à un deuxième sommet à l’automne. Selon Yermak, l’Ukraine souhaiterait que cette deuxième réunion ait lieu dans l’un des pays de l’OTAN. « Les pays du Sud » qui ont jusqu’à présent adopté une position de neutralité dans la guerre, et que Kiev tente de rallier à sa cause.

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Ces commentaires interviennent alors que le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, a déclaré mardi que les négociations avec l’Ukraine avaient « ont perdu leur pertinence ». Le président russe, Vladimir Poutine, « semble prêt à mettre fin à la guerre par voie diplomatique, mais (en même temps, c’est nécessaire) « Donnez-lui 30% de notre territoire »le président ukrainien fustigé.

Signaux aux alliés occidentaux

Pour conserver ses atouts, l’Ukraine doit donc, aux yeux des autorités, maintenir ses positions dans la région frontalière de Koursk, alors que son armée, en manque d’hommes et de munitions, continue de reculer face aux assauts russes dans la région de Donetsk, à l’est du pays. Mardi, le commandant en chef des forces armées, Oleksandr Syrsky, a assuré que les forces armées continuaient d’avancer en Russie, contrôlant désormais 100 localités sur une superficie de 1.294 kilomètres carrés, et détenant 594 prisonniers de guerre russes. Mais le général a aussi reconnu que la situation était plus compliquée qu’avant, en raison de l’envoi de renforts. Moscou y aurait redéployé 30.000 soldats, dont la plupart sont arrivés du sud de l’Ukraine.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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