A Janais, près de Rennes, l’entreprise Mayers placée en redressement judiciaire
« Nous sommes certains que l’habitat modulaire a un bel avenir, mais le contexte est compliqué. » Deux jours après la mise en redressement judiciaire de Mayers (13 salariés) et Mayers industries (62 salariés), qui fabriquent des panneaux et modules en bois avec des matériaux biosourcés, Quentin Goudet, président-directeur général, se veut combatif. « Nous voulions ouvrir notre capital mais nous n’en avions pas le temps. En début d’année, notre actionnaire Réalités nous faisait part de ses difficultés et de sa volonté de se recentrer sur son cœur de métier : la gestion de projets. Nous n’avons pas eu le temps d’ouvrir la capitale. »
Du coup, l’entreprise de 11 000 m² basée à La Janais à Chartres-de-Bretagne, dans les anciens bâtiments de Stellantis, peine à redémarrer. « La procédure de recouvrement judiciaire nous permet de geler notre dette et de prendre l’air. L’objectif est de reprendre l’activité à un rythme normal. Parce que notre carnet de commandes est plein jusqu’au 3ème trimestre 2025. » L’objectif pour les semaines à venir : travailler à une cession à un nouvel actionnaire sous l’œil d’un administrateur judiciaire. « Nous souhaitons capitaliser sur les investissements réalisés par Réalités pour fabriquer ses panneaux en usine à l’échelle industrielle, avant d’être assemblés en modules et livrés sur site. Nous avons un savoir-faire que nous souhaitons conserver car l’avenir est radieux. »
En attendant, l’entreprise maintiendra ses engagements. En septembre 2025, elle doit notamment livrer 520 logements modulaires sur le campus de Rennes School of Business.