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à J-4, Attal continue sa course de fond

A J-4 du premier tour des élections législatives, le Premier ministre Gabriel Attal continue sa course de fond pour tenter de réduire l’écart avec la gauche et l’extrême droite, toujours favorite dans les sondages pour ces élections qui s’annoncent historiques. .

Au lendemain du premier grand choc télévisé de la campagne avec Jordan Bardella pour le Rassemblement national et Manuel Bompard pour La France insoumise, le leader de la majorité sortante est attendu à Azay-le-Rideau et Parçay-Meslay en Indre-et Loire.

Jordan Bardella poursuivra son marathon médiatique avec une double intervention auprès de l’animateur Cyril Hanouna sur Europe 1, et en soirée sur CNEWS.

Mardi soir, pendant plus d’une heure et demie, les représentants des trois blocs concurrents se sont disputés sur le pouvoir d’achat, la hausse des impôts, les retraites, l’immigration et la défense du nucléaire.

« Nous pouvons agir pour le pouvoir d’achat »a assuré le président du RN, qui promet une baisse immédiate de la TVA à 5,5% sur les carburants, l’électricité et le gaz s’il devient Premier ministre.

« Combien ça coûte et comment le financer ? »a répondu Gabriel Attal, se faisant passer pour un défenseur du sérieux budgétaire et l’accusant de vouloir « faire croire à la lune ».

Manuel Bompard accuse ironiquement Jordan Bardella, « le futur Premier ministre du pouvoir d’achat »ayant « peu à peu abandonné toutes les mesures pour y répondre »et Gabriel Attal d’avoir « a gorgé les plus riches de ce pays ».

 » Obstacle « 

Législatives : à J-4, Attal continue sa course de fond

Au lendemain de la proposition du leader d’extrême droite d’empêcher les binationaux d’occuper certains postes jugés stratégiques, Gabriel Attal estime que « 3,5 millions de Français binationaux se sont sentis insultés et humiliés ».

Il a également accusé Jordan Bardella d’hypocrisie en ayant une représentante franco-russe, Tamara Volokhova, à un poste sensible au Parlement européen.

Après son succès aux élections européennes, le RN domine les sondages du premier tour, avec 36% d’intentions de vote selon un sondage Ifop-Fiducial pour LCI, Le Figaro et Sud Radio, et peut caresser l’ambition d’accession au pouvoir historique. Il devance la coalition de gauche Nouveau Front populaire (28,5%) et le camp présidentiel (21%).

Rien, jusqu’ici, ne semble briser l’élan du candidat du RN au poste de Premier ministre : ni le flou de son camp autour des retraites, ni son refus affiché d’être nommé à Matignon s’il n’obtient pas la majorité absolue à l’issue du second tour le 7 juillet – un scrutin qui pourrait être un échec pour les candidats du RN. « refus d’obstacle »avait taclé Gabriel Attal.

Législatives : à J-4, Attal continue sa course de fond

Le cas de Jean-Luc Mélenchon continue en revanche de susciter des vagues au sein du Front populaire, y compris au sein de son propre parti.

Le député sortant François Ruffin, l’un des candidats au poste de Premier ministre en cas de victoire de la gauche aux législatives, a estimé que le leader de La France Insoumise était un « obstacle à la victoire du Front populaire ».

 » Ni ni « 

Jean-Luc Mélenchon « Il vient à la télé tous les deux jours dire qu’il se retire, ce n’est pas tellement un retrait »il a plaisanté.

La rupture entre les deux hommes – François Ruffin ayant longtemps été considéré comme un successeur potentiel de Jean-Luc Mélenchon dans l’incarnation de la gauche radicale – est consommée depuis le « purge » de la « rebelles » de La France insoumise.

Les Insoumis sont également embourbés dans des querelles avec leurs anciens cadres – Alexis Corbière, Raquel Garrido, Danielle Simonnet – accusés d’avoir utilisé abusivement le logo du parti pendant la campagne. Mardi, les tribunaux de Paris et de Bobigny se sont déclarés incompétents pour déterminer si les candidats dissidents étaient dans leurs droits.

Face au RN, quelque 200 personnalités socialistes, écologistes et macronistes ont appelé dans Le Monde à ce que la droite, le centre et la gauche « afficher clairement maintenant » un accord de retrait en vue du second tour.

«On verra au cas par cas»a répondu Manon Aubry (LFI), interrogée sur Sud Radio sur les désistements des candidats LFI arrivés en troisième position.

Les macronistes tergiversent aussi : les dirigeants du camp présidentiel ont discuté mardi de la « stratégie de campagne » et semblait se diriger vers un slogan « ni RN, ni LFI » au second tour des élections législatives, même si Emmanuel Macron n’a pas encore tranché.

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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