A Grenoble, les deux personnes soupçonnées d’avoir voulu aider une femme de 91 ans à mettre fin à ses jours ont été mises en examen
Il s’agit de deux militants de l’association « Ultime liberté » qui défend le suicide assisté, déjà connus pour des actes similaires.
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Les deux militants d’une association défendant le suicide assisté, soupçonnés d’avoir voulu aider une femme de 91 ans à mettre fin à ses jours à Grenoble, en Isère, ont été mis en examen. Ils sont mis en examen notamment pour « exercice illégal de la profession de pharmacien » et « pour avoir provoqué la victime au suicide en lui fournissant divers produits », a indiqué vendredi 16 août le procureur de la République de Grenoble, Éric Vaillant, dans un communiqué.
Les deux accusés ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact avec la victime et les membres de sa famille, interdiction d’exercer des activités au sein de l’association « Ultime Liberté » et obligation de se présenter chaque semaine au commissariat de police de leur domicile. Ils sont déjà connus pour des faits similaires. La victime, qui voulait se suicider et était membre de l’association, est actuellement hospitalisée, a ajouté le procureur.
Ces deux militants, un homme et une femme de 81 ans, ont été placés en garde à vue mercredi, après un signalement à la police du fils de l’homme de 91 ans, qui a déclaré avoir tenté de tuer sa mère. Ces deux militants sont soupçonnés d’avoir « donné des médicaments » à la mère du requérant, qui « les avaler avant de les vomir »selon le procureur.
Sur son site internet, l’association « Ultime liberté » indique qu’elle milite « pour la liberté de choisir le moment, le lieu et les modalités de sa mort » et l’inclusion dans la loi du suicide assisté « lorsque la personne concernée est dans un état où elle ne peut plus communiquer et qu’elle a rédigé ses directives anticipées ». La loi ne permet actuellement ni le suicide assisté ni l’euthanasie. Un projet de loi sur la fin de vie, qui devrait ouvrir la possibilité strictement encadrée du suicide assisté, avait commencé à être débattu par les députés au printemps, mais la dissolution a plongé le texte dans l’incertitude.