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A Grenoble, deux militants d’une association pro-euthanasie interpellés après la tentative de suicide d’une nonagénaire

Un homme et une femme de 81 ans, tous deux militants d’Ultime Liberté, une association de défense « la légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie volontaire », Les deux hommes ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire vendredi 16 août, à l’issue de leur garde à vue, pour « exercice illégal de la profession de pharmacien » et « propagande en faveur de produits préconisés comme moyen d’aide au suicide ». Selon le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant, ils sont soupçonnés d’avoir « donné des médicaments » à une personne de 91 ans dans une tentative de suicide ratée. Le procureur de la République de Grenoble a précisé vendredi soir que l’association Ultime Liberté était également visée par la procédure.

C’est le fils de la nonagénaire, également membre de l’association, qui a alerté la police mercredi 14 août, en début de soirée. Sa mère avait ingéré le médicament en question, avant de le régurgiter en vomissant. Son état de santé n’a pas été précisé, mais M. Vaillant ajoute qu’elle « Je voulais me suicider. »

La loi française n’autorise pas le suicide assisté ni l’euthanasie. Il y a quelques semaines, un projet de loi sur la fin de vie, ouvrant la voie à une « aider à mourir »Selon le gouvernement, le projet avait commencé à être débattu au Parlement. Mais la dissolution de l’Assemblée nationale a entraîné l’arrêt des travaux.

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Vendredi, en début d’après-midi, la section iséroise d’Ultime Liberté, qui compte environ 200 adhérents, n’avait pas plus d’informations sur les circonstances de l’affaire. Le militant local François Galichet a indiqué que les deux octogénaires mis en cause, Maryse et Guy L., sont « anciens membres de l’association » et qu’ils ont, comme une douzaine d’autres membres à Grenoble, le statut de« personnes accompagnantes »c’est-à-dire qu’ils travaillent au plus près des personnes qui ont demandé la Liberté Ultime avec le désir de mourir.

« Assurer le discernement des personnes »

Monsieur et Madame.moi L. « sont des gens équilibrés, qui ont dû prendre toutes les précautions conformément à notre charte »M. Galichet veut y croire. Cet ancien professeur de philosophie à l’université de Strasbourg, auteur de plusieurs ouvrages sur le vieillissement, se dit surpris par les déclarations du procureur de Grenoble. « Le premier principe de notre charte est que nous ne commandons ni ne fournissons aucun produit. Nous aidons les personnes qui souhaitent se le procurer, en leur donnant les informations nécessairesassure François Galichet. Le deuxième principe est qu’il faut veiller au discernement de ces personnes. Et nous essayons de faire tout cela en lien avec leur entourage, même si c’est la volonté des personnes qui nous ont contactés qui prime.

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Cammile Bussière

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