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à Gaza, un taux de pauvreté de près de 100%, prévient l’ONU

Avec l’UNRWA, les Etats-Unis et l’ONU mettent en garde Israël contre une « politique de famine »

Les responsables des États-Unis et de l’ONU ont mis en garde mercredi Israël contre « politique de famine » qui serait orchestré à Gaza pour « Fabriquer une arme de guerre »ce que l’État hébreu a complètement rejeté.

C’est la première fois que Washington prévient aussi clairement son allié indéfectible, après avoir menacé par écrit cette semaine de suspendre une partie de son assistance militaire, sans améliorer l’aide humanitaire dans le territoire palestinien dévasté et assiégé.

Mercredi, lors d’un nouveau Conseil de sécurité de l’ONU à New York consacré à la situation humanitaire à Gaza, l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a élevé la voix : « Nous avons clairement fait comprendre au gouvernement israélien, aux plus hauts niveaux, qu’il devait faire davantage pour résoudre la crise humanitaire intolérable et catastrophique. »

« Les États-Unis continueront de dire clairement : la nourriture et les fournitures doivent affluer immédiatement vers Gaza, et il doit y avoir des pauses humanitaires pour permettre les vaccinations ainsi que l’acheminement et la distribution de l’aide. »a insisté le diplomate, qui fait depuis quelques temps entendre une voix plus critique à l’égard d’Israël. « Une « politique de famine » dans le nord de Gaza serait atroce et inacceptable et aurait des implications sur le droit international et le droit américain. »a menacé Mme Thomas-Greenfield.

Devant ce même Conseil, la cheffe par intérim de l’ONU pour l’aide humanitaire, Joyce Msuya, venait de juger « Il est inacceptable que l’accès humanitaire existe à peine, compte tenu des conditions abjectes et des souffrances intolérables dans le nord de Gaza. »

A Berlin, son collègue chef de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, dans le collimateur d’Israël, a prévenu la presse que « la famine ou la malnutrition extrême (étaient) malheureusement encore probable » sur ce territoire. Il a dit qu’il avait remarqué un « Chute drastique » du nombre de convois d’aide alimentaire dans le sud « en moyenne 50 à 60 pour deux millions d’habitants ». Quant au nord, près de 400 000 personnes sont prises au piège des combats et « C’est devenu extrêmement compliqué » pour y apporter de l’aide humanitaire. Pire encore, a accusé M. Lazzarini, « La faim dans la bande de Gaza est créée artificiellement » et Israël « empêche activement les convois de franchir la frontière »quand ils ne le sont pas « certains membres du gouvernement israélien (OMS) faire de la famine une arme de guerre.

Avant d’entrer au Conseil de sécurité, l’ambassadeur israélien Danny Danon a balayé ces accusations, assurant que « plus d’un million de tonnes d’aide » avait été transporté vers l’enclave palestinienne. « Le problème, c’est que le Hamas détourne l’aide (…) et le vend pour alimenter sa machine de terreur, pendant que la population civile souffre »a-t-il tonné devant les journalistes.

Son ministre des Affaires étrangères, Israel Katz, a également affirmé qu’Israël « tout pour permettre à la communauté internationale d’apporter une aide humanitaire à Gaza » en assurant au journal allemand Image que son pays en guerre avait « fait, et fait, plus que tout autre pays n’a jamais fait pour ses ennemis ».

Mais l’ambassadeur de France à l’ONU Nicolas de Rivière lui a demandé que « la guerre à Gaza se termine sans délai » parce que « c’est la seule façon de répondre au désastre humanitaire ».

L’avertissement sévère des États-Unis fait suite à une lettre datée de dimanche des ministres des Affaires étrangères et de la Défense Antony Blinken et Lloyd Austin au gouvernement israélien déplorant le faible niveau de l’aide humanitaire pour Gaza.

Les deux ministres américains menacent même leur allié militaire et diplomatique de suspendre une partie de leur assistance militaire vitale s’il n’y a pas d’amélioration significative d’ici trente jours pour les populations civiles.

Mercredi, M. Austin s’est entretenu à nouveau avec son homologue israélien Yoav Gallant pour « encourager le gouvernement israélien à continuer de prendre des mesures pour faire face à la situation humanitaire désastreuse »selon le Pentagone. Et le Département d’État a qualifié « d’informations incroyablement troublantes provenant de New York Times selon lequel l’armée israélienne a utilisé les Palestiniens comme boucliers humains dans sa guerre à Gaza.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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