À Gaza, les frappes israéliennes ont fait lundi plusieurs morts et des dizaines de blessés. Israël est accusé par l’ONU de vouloir détruire le système de santé de Gaza.
Publié
Temps de lecture : 3min
La population de Gaza est confrontée « les pires restrictions » pendant un an. C’est l’ONU qui lance cette alerte et qui s’inquiète de l’impact dévastateur de cette situation sur les enfants. En août dernier, le montant de l’aide humanitaire fournie à la bande de Gaza était le plus bas depuis le début de la guerre.
Les États-Unis se montrent aujourd’hui plus menaçants envers leur allié : si l’aide n’afflue plus vers Gaza, ils cesseront de soutenir militairement Israël. Moins d’aide et toujours autant de grèves. Les bombardements ont fait au moins 50 morts sur le territoire mardi 15 octobre, selon les services de santé palestiniens. A Deir al-Balah, dans un camp de déplacés proche de l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa, des témoins rapportent des scènes d’une extrême violence.
La vidéo est insupportable : un homme brûle vif, il est allongé sur le dos. Un autre arrive avec un extincteur, un geste ridicule, pour tenter d’éteindre un incendie devenu incontrôlable. Maha a été témoin de ces scènes d’horreur. Lundi, elle vivait dans ce qui était encore un campement de tentes : « Un conteneur a explosé d’un coup. Il m’a fallu sept minutes pour arriver ici. J’ai vu une mère avec son fils, ils étaient en train de mourir. Il a fallu environ trois heures aux pompiers pour éteindre l’incendie. C « Il était trop tard. Seul le squelette de la mère est resté. »
Cinq personnes sont mortes, des dizaines d’autres ont été grièvement brûlées selon Médecins sans Frontières. L’armée israélienne affirme avoir frappé un centre de commandement du Hamas dans un parking, à côté de l’établissement, et estime, par la voix de son porte-parole, que l’incendie est probablement lié à des explosions secondaires.
Le docteur Marwan Al-Ams dirige les hôpitaux de campagne de l’enclave : « C’était horrible avec cet incendie. Les gens étaient pétrifiés à cause des explosions. Cela me paraît évident, l’armée israélienne a visé l’hôpital. Elle a laissé entendre, la veille dans un message, qu’il ne fallait pas détruire cet hôpital. un établissement de santé mais c’est toujours un hôpital et il le restera aujourd’hui et demain.
« Nous continuerons à soigner les Palestiniens, tous les blessés sans distinction. Nous continuerons à mener à bien notre mission.
Docteur Marwan Al-Amssur franceinfo
Ce n’est pas la première fois que l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa à Deir al-Balah est pris pour cible. La semaine dernière, l’ONU a publié un rapport accusant Israël de mener une politique délibérée de destruction du système de santé à Gaza.