Djihad al-Charafi / AFP
Une infirmière administre le vaccin contre la polio à un enfant palestinien dans le sud de la bande de Gaza, le 31 août 2024.
INTERNATIONAL – C’est le début d’une campagne éclair. La vaccination contre la polio a débuté ce samedi 31 août dans le centre de la bande de Gaza, a annoncé un responsable à l’AFP, à la veille d’une « Pause humanitaire » annoncé par l’ONU pour permettre la vaccination des enfants malgré la guerre qui ravage le territoire palestinien depuis près de onze mois.
Cette campagne de vaccination est menée par « des équipes du ministère de la Santé, de l’UNRWA et des ONG »a déclaré le Dr Moussa Abed, directeur des soins de santé primaires au ministère de la Santé du gouvernement Hamas.
Le premier cas de polio a été récemment confirmé chez un enfant de dix mois dans la bande de Gaza, où la maladie a été éradiquée il y a vingt-cinq ans. En raison de la guerre, qui a débuté le 7 octobre avec l’attaque meurtrière du Hamas contre Israël, l’ONU a envoyé 1,2 million de vaccins à ingérer sous forme de gouttes.
Une série de « Pauses humanitaires » de trois jours chacun
Des parents ayant eu recours à la première administration orale de deux gouttes – deux doses de vaccin sont nécessaires, à un mois d’intervalle – ont expliqué à l’AFP s’être manifestés notamment par crainte d’épidémies parmi les enfants du petit territoire de 2,4 millions d’habitants, presque tous déplacés depuis le début de la guerre.
Jeudi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé que les autorités israéliennes avaient accepté une série de « Pauses humanitaires » trois jours chacun dans le centre, le sud et le nord de Gaza pour permettre le lancement dimanche de la vaccination de 640.000 enfants contre la polio.
En partie à cause des routes endommagées et des populations déplacées, l’ONU avait déclaré qu’elle pourrait avoir besoin d’un jour supplémentaire pour chaque zone, et l’accord prévoit que la pause humanitaire – prévue chaque jour entre le petit matin et le début d’après-midi – soit prolongée.
Selon l’ONU, « Il faut au moins 90% de couverture à chaque phase de la campagne pour stopper l’épidémie ».
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