Décryptage
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Le quai temporaire mis en place ce jeudi 16 mai par les États-Unis pour contourner les restrictions de l’aide humanitaire dans l’enclave est confronté à des défis logistiques et sécuritaires.
Pourquoi faire simple quand on peut faire (très) compliqué ? Alors que la communauté internationale craint une offensive terrestre majeure à Rafah, et qu’Israël n’autorise que de rares acheminements d’aide humanitaire via des points de passage terrestres vers la bande de Gaza, les États-Unis ont annoncé ce jeudi 16 mai avoir achevé la mise en place d’un port artificiel. sur la côte méditerranéenne de l’enclave palestinienne. Soldats américains « a sécurisé la jetée temporaire sur la plage de Gaza », félicité pour X US Central Command (Centcom), commandement central de l’armée américaine au Moyen-Orient.
L’objectif de ce port artificiel est aussi élémentaire qu’il révèle l’absurdité de cette guerre : transporter par mer une aide humanitaire qui devrait – mais ne peut pas – être transportée par voie terrestre. Promise début mars par Joe Biden, sous une très forte pression intérieure et internationale pour alléger les souffrances des Palestiniens, cette immense structure métallique flottante – dont la longueur équivaut à cinq terrains de football américain – devrait permettre de transporter environ 90 camions. de marchandises chaque jour. l’aide humanitaire dans un premier temps, avant d’atteindre 150 dans le meilleur des cas